Derek Cornelius

Le parcours de Derek Cornelius est tout sauf linéaire. Du Canada à la Serbie, où il a été repositionné d'attaquant à défenseur, en passant par la MLS, la Grèce et la Suède où il a empilé les titres avec Malmö FF, il a dû s'adapter partout où il est passé. Arrivé en août 2024 , sa première saison en Ligue 1 a été un apprentissage brutal. Le saut de la ligue suédoise à l'intensité du Vélodrome est gigantesque, et les chiffres le montrent.  

Sur le papier, il a le profil idéal pour le coach : "habile et athlétique", avec une qualité de passe et une concentration jugées comme des points forts. Sa précision de passe de plus de 93% le confirme. Pourtant, son bilan disciplinaire est catastrophique : en 21 matchs, il a récolté 9 cartons jaunes et 2 rouges. C'est là que réside toute la contradiction du joueur. Comment un défenseur décrit comme "concentré" peut-il commettre autant de fautes? Le problème ne semble pas être son intelligence tactique – il comprend le système – mais sa vitesse d'exécution. Face à des attaquants plus vifs et dans un jeu qui va plus vite, il semble souvent avoir un temps de retard, ce qui le pousse à la faute.  

Il ne sera jamais comparé à un Boli pour la grinta, mais il doit devenir ce défenseur fiable et constant que l'OM a souvent cherché. Cette deuxième saison est celle de la confirmation. Il n'a plus l'excuse de la découverte. Il doit prouver qu'il peut adapter sa vitesse de décision au plus haut niveau et gommer cette indiscipline. Le club a cru en son potentiel. À lui de montrer qu'il est plus qu'un simple joueur de rotation et qu'il peut devenir un pilier sur lequel on peut compter, surtout quand les soirées européennes exigeront une fiabilité sans faille.