Quentin Merlin

Formé à Nantes, il y était la pépite, le vainqueur de la Coupe de France, le grand espoir. Arrivé chez nous en janvier 2024, sa première saison complète a été à l'image de son profil : pleine de promesses offensives (1 but, 3 passes décisives) mais aussi de frustrations défensives. Il a montré des éclairs de génie, cette capacité à rentrer dans le cœur du jeu pour faire parler son pied gauche , mais a aussi connu le banc, perdant sa place au profit d'un concurrent plus solide.  

Son style, c'est celui d'un attaquant qui joue arrière gauche. Ses qualités offensives sont indéniables : la qualité de centre, la vision du jeu, l'endurance. Mais ses lacunes défensives sont tout aussi visibles. Ses statistiques dans les duels et les actions défensives sont très faibles pour un joueur à son poste. Il en est conscient. Il a lui-même admis que la défense était son grand chantier, et que le coach travaillait sans relâche avec lui pour le faire progresser, notamment sur le placement et l'agressivité dans les duels. Cette lucidité est un bon point.  

L'histoire de l'OM nous offre une comparaison pleine d'espoir : Éric Di Meco. Lui aussi était un joueur de couloir offensif, transformé par la suite en un défenseur légendaire à la "grinta" incomparable. Merlin a-t-il cette capacité à se transformer? C'est tout l'enjeu. Le choix du coach entre lui et Garcia sera un baromètre de nos intentions : Garcia pour la sécurité, Merlin pour le panache. Cette saison est un passage obligé pour lui. Avec une concurrence saine mais réelle, il doit prouver qu'il peut devenir un défenseur fiable. S'il y parvient, il a tout pour devenir un joueur de classe mondiale. Sinon, il restera ce talent frustrant, cet "enchanteur" qu'on ne peut aligner que lorsque le match est sous contrôle.