« Je suis très content d’être ici à Marseille ! »
Le nouvel Olympien n’a pas caché sa joie au moment de rejoindre le club phocéen : « Pour moi, c’est un des plus grands clubs, avec une belle histoire. Et aussi avec le meilleur stade : le Vélodrome. J’ai déjà joué là-bas plusieurs fois, et pour moi, c’est le stade le plus difficile en France. Mais aujourd’hui, je suis heureux d’y jouer comme joueur de l’OM. »
Est-ce que tu pourrais te présenter avec ce que tu penses être tes qualités en football et tes défauts ?
Angel Gomes : Je suis un joueur technique. Un joueur technique qui évidemment aime avoir le ballon, qui aime créer. Je joue pour mes coéquipiers, trouver différentes solutions pour l’équipe, pour pouvoir l’aider dans les différentes phases de jeu. Je dirais que je suis intelligent, que j’ai une bonne lecture du jeu, et c’est ce que j’espère apporter à ce club.
Quels aspects de ton jeu aimerais-tu encore améliorer ?
AG : Il y a toujours des choses qu’on peut améliorer, sur lesquelles je peux travailler dans mon jeu, comme tout le monde. Je pense que pour moi, ça dépendra de ce dont je parlerai avec le coach, les choses sur lesquelles il pense que je peux travailler, m’améliorer. Il faut toujours que je travaille pour le bien de l’équipe.
Tu as occupé plusieurs positions dans le cœur du jeu, notamment en 6 avec l’Angleterre ou Lille. As-tu déjà échangé avec Roberto De Zerbi sur ton futur rôle à l’OM ?
AG : Avant de venir, on a parlé. C’est un coach qui a beaucoup d’idées, c’est vraiment un tacticien. J’ai eu de bonnes conversations avec lui sur ma position sur le terrain, le poste que je peux occuper. Je suis un milieu, peu importe que je joue en numéro 6, 8 ou 10, pour moi ça ne change rien. Ce qui compte, c’est que je joue au milieu du terrain, je me sens à l’aise à n’importe quel poste. Et j’ai vraiment hâte de pouvoir commencer à y travailler sur le terrain.
Après quatre saisons en Ligue 1 et une expérience en Ligue des champions avec le LOSC, on t’imaginait plutôt partir en Premier League. Qu’est-ce qui t’a fait choisir l’OM ?
AG : Non, c’est vrai, j’ai eu des offres en Angleterre aussi. La décision n’a pas été simple, mais après avoir parlé avec le coach… J’ai joué 4 ans en France, donc je connaissais l’histoire de l’OM. Il y avait de très belles choses en ce qui concerne le club, j’ai vu la direction, ce que voulait faire le club, les objectifs. Et donc c’est ce qui m’a poussé à venir ici. C’est ce qui fait que j’étais vraiment intéressé par ce nouveau projet.
Le coach a eu un gros impact aussi dans mon choix. La taille du club, le stade, les supporters… Vous savez, vous voulez toujours jouer sous pression quand vous êtes un grand joueur. Et ça, c’est un club pour lequel tu joues toujours sous pression. Donc ça, c’était aussi quelque chose qui m’a permis de prendre cette décision et de venir ici à Marseille.
Est-ce que la présence de joueurs anglais comme Greenwood, qui a fait une très belle saison, t’a aussi poussé à venir ? As-tu échangé avec lui ou d’autres joueurs anglais ?
AG : Ce n’est pas ce qui a dicté mon choix, mais c’est toujours bon de connaître des personnes, de revoir des visages familiers. J’ai parlé avec certaines personnes, on a parlé plusieurs fois avec Mason au téléphone parce qu’évidemment il connaît mieux le club que moi, il a passé la dernière saison ici, il a fait de grandes choses.
Mason, c’est un petit frère pour moi. On s’est rencontrés à 8 ans, on a commencé à jouer ensemble à cet âge-là, chez les jeunes. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir quelqu’un qui suit le même parcours : commencer si petit et finir ensemble dans un club professionnel. Donc j’ai hâte qu’on puisse partager ces moments ensemble.
Quels sont tes objectifs personnels et collectifs pour cette saison ? Comment te vois-tu en fin d’année ?
AG : Je pense que mes objectifs cette saison, personnellement, c’est de jouer le plus possible, de pouvoir montrer aux supporters, aux personnes, au club, pourquoi j’ai signé ici. C’est un gros objectif pour moi. Et un autre objectif, c’est également de pouvoir jouer avec ma sélection. Je pense que c’est aussi important. C’est un objectif que j’ai défini pour cette saison.
Et en ce qui concerne le club, c’est de pouvoir gagner. Je pense que gagner, c’est un peu le mantra du club. Il faut absolument qu’on réussisse à le faire, et si on pouvait remporter aussi un trophée pour le club et pour les supporters, ce serait magnifique.
Vous avez connu une blessure l’an dernier. Dans quel état physique êtes-vous avant de débuter la saison avec l’Olympique de Marseille ?
AG : Je ne peux pas dire que je me suis beaucoup blessé, j’ai eu quelques blessures. J’ai eu une grosse blessure, après j’ai été épargné. Honnêtement, depuis, ça va. J’ai commencé la pré-saison de la meilleure des manières, je me sens bien.
La saison dernière, tu as un peu moins joué avec Lille. On a entendu que cela pouvait être lié à ta fin de contrat ou à la concurrence. De ton point de vue, que s’est-il passé ?
AG : Non, je pense que j’ai joué les six premiers mois, puis j’ai eu une petite blessure, donc un petit coup d’arrêt. Vers la fin de la saison, je pense que le club et le coach avaient d’autres plans en tête. C’est le foot, ce genre de choses arrivent. J’ai essayé de rester le plus professionnel possible, j’ai travaillé dur. J’ai fait en sorte que cela ne m’affecte pas. C’est juste le foot.
Que retiens-tu de ton passage à Lille, et sur quels points as-tu le sentiment d’avoir progressé ?
AG : Je pense que j’ai progressé dans différents secteurs depuis mon arrivée. Au début, je jouais à différents postes. Je n’étais pas vraiment lié à une position : je jouais à droite, à gauche, et j’ai aussi disputé quelques matchs au milieu du terrain. Et puis, au cours des trois ou quatre dernières années, je me suis imposé au milieu de terrain.
On a réussi à se qualifier pour la Ligue des champions, on a joué en Europe pendant trois ans — Ligue Europa Conférence, Ligue des champions. On a aussi gagné le Trophée des champions. J’ai pu jouer pour ma sélection en Angleterre. Au final, je pense que le temps que j’ai passé à Lille a été positif, j’ai atteint de bons objectifs. C’était une expérience enrichissante.
Dans un club comme l’OM, où le supporterisme est très fort, est-ce que cet engouement te paraît impressionnant ou au contraire motivant en tant que jeune joueur ?
AG : J’ai aussi joué à Manchester United, qui est un gros club, donc la présence des supporters dans la ville, c’est aussi très important. Je ne dis pas que je compare à Marseille, mais juste que je connais l’ambiance d’un grand stade, l’engouement des gens.
Je pense que Marseille, c’est différent. C’est un endroit vraiment spécial. J’adore cette atmosphère, j’adore les supporters. Tout le monde est uni, venant des différents quartiers de Marseille, tout le monde se rassemble autour du club. Moi, j’ai un passé un peu semblable à Manchester, et je trouve que cette union autour du club, c’est une belle chose.
Évidemment, ça peut faire un peu peur, ça peut intimider, mais pour moi, c’est quelque chose de positif.
La concurrence est forte au milieu. Comment l’appréhendes-tu ?
AG : Comme dans n’importe quelle équipe, il y a toujours de la concurrence. La seule chose que tu peux faire, c’est travailler dur pour mériter ta place. Je sais qu’ici, il y a beaucoup de concurrents, de gros joueurs internationaux, des joueurs qui connaissent bien ce championnat.
Mais j’ai signé ici pour pouvoir jouer, pour trouver ma place. Et la seule chose que je peux faire, c’est m’entraîner dur et voir ce qui se passera.
Un mot sur Timothy Weah, un de tes anciens coéquipiers avec qui tu es proche. Son nom circule du côté de Marseille. Est-ce que vous en avez parlé ensemble ?
AG : Non, je n’ai pas vraiment parlé avec lui. J’ai vu dans les médias qu’il y avait une approche. Tim, c’est vraiment un très bon ami à moi. Je serais très heureux qu’il vienne ici. Mais ça, c’est une question pour le coach, pas pour moi malheureusement.