Eddie Howe

Le Newcastle d’Eddie Howe arrive avec un mode opératoire clair : pressing haut, gains rapides de territoire et remises tranchantes issues de combinaisons côté-vers-axe. Un football plus insistant que romantique — une possession qui accélère, des coups de pied arrêtés qui sanctionnent, des distances resserrées pour étouffer les sorties de balle. Pour l’OM, le 25 novembre 2025 au Vélodrome, il s’agira de gérer l’occupation du terrain avec précision et d’empêcher leurs fenêtres d’accélération.

Une référence parmi les entraîneurs nationaux

D’avoir sauvé Bournemouth avec des points négatifs jusqu’à mettre fin à la disette de trophées de Newcastle, Howe transforme la structure en résultats. Ses équipes sont drillées pour la gestion des états de match : presser pour raccourcir le terrain, attaquer la surface avec des courses, reformer le bloc instantanément. Attendez-vous à ce que Newcastle privilégie le territoire à un contrôle stérile, en utilisant pression et phases arrêtées pour faire basculer l’élan par des séquences répétables.

Préférences tactiques

4-3-3 qui s’aplatit en 4-5-1 sans ballon ; largeur portée par les ailes avec rotations intérieures
Pressing haut agressif et contre-pressing ; sorties courtes pour appâter et jouer à travers la première ligne
Courses du troisième homme dans les demi-espaces ; centres en retrait et ballons rasants préférés au volume aérien
Accent sur les coups de pied arrêtés (touches/corners/coups francs) comme source répétable d’occasions ; gros dispositif sur les deuxièmes ballons

Défis pour l’Olympique de Marseille

Newcastle cherche à verrouiller notre première passe et à maîtriser le tiers central ; perdre ce duel et leur vague suivante repart plus près de notre surface. Leurs latéraux montent haut pour fixer nos ailiers, libérant des couloirs intérieurs pour des milieux qui arrivent à hauteur du point de penalty. Leur pressing est en couches : si notre première sortie est lâche, le contre-pressing se recharge plus haut. Les coups de pied arrêtés prolongent les cycles de pression — un dégagement met rarement fin à la phase.

Opportunités et menaces

Exploiter le couloir opposé immédiatement après la récupération quand un latéral est haut
Installer des pièges de pressing courbes sur leur 6 lorsque les centraux s’écartent — bloquer les lignes de retour, jaillir sur la passe intérieure
Protéger la zone des centres en retrait (point de penalty + couloir intérieur droit) ; suivre tôt les courses tardives des milieux
Forcer des longues diagonales précoces pour faire baisser leur hauteur de pressing et disputer les deuxièmes ballons
Attaquer dans le dos du central qui sort après appui-remise — déclencher des courses diagonales avant leur replacement
Limiter les coups de pied arrêtés bon marché près de notre surface ; s’organiser pour les deuxièmes contacts, pas seulement pour la première tête

Management

L’autorité de Howe est calme et précise : clarté portée par la vidéo, rôles définis, standards constants. Les ajustements sont minimes mais ciblés — un déclencheur en moins, une hauteur abaissée, un duel inversé — et le rythme change sans effet de manche. Les joueurs adhèrent à l’intensité parce que les demandes sont précises.

Intégration des jeunes

Il intègre des profils dynamiques pour que le pressing reste fiable en fin de match et pour maintenir les distances entre les lignes. Les rotations sont fonctionnelles : des jambes pour les phases de pression, des profils pour les combinaisons dans les demi-espaces, de la taille pour faire la différence sur coups de pied arrêtés.

Conclusion

Le plan de l’OM mise sur la précision plutôt que sur le volume : sécuriser la première sortie, interdire le centre en retrait vers le point de penalty et frapper le couloir opposé libéré avant que Newcastle ne se replace. Gérer les minutes 15–30 et 60–75 avec un sang-froid discipliné, limiter le volume de coups de pied arrêtés et forcer des constructions plus longues. Si nous transformons leur intensité en distance à parcourir, le Vélodrome fera caisse de résonance.