Ivan Jurić

Un motivateur frontal et implacable, obsédé par les duels et la responsabilité. Pour OM, c’est démarque-toi ou coule — sois à sa hauteur ou il t’entraîne dans son combat.

Entraîneur
Croate

Ivan Jurić apporte à l’Atalanta une clarté tranchante : un terrain de combat au corps à corps, où chaque duel est une décision et chaque mètre est disputé. Son football est une intensité organisée — pressing orienté sur l’homme, sorties verticales, pistons qui arrivent comme des lames. Pour l’OM, le 7 novembre 2025 au Vélodrome, l’affrontement est simple à définir et difficile à gagner : se démarquer ou couler.

Un véritable compétiteur dans le coaching national

De la montée miraculeuse de Crotone à la surperformance de Vérone et à la solidité têtue du Torino, Jurić a à maintes reprises tiré davantage que ce que le budget laissait prévoir. Un passage éprouvant à Southampton a affûté son pragmatisme ; à Bergame, il hérite de la fibre compétitive de Gasperini et maintient le volume élevé. Attendez-vous à ce que l’Atalanta gère le match par les duels, l’occupation du terrain et des relances incessantes plutôt que par un contrôle stérile.

Préférences tactiques

  • 3-4-2-1 / 3-4-1-2 avec marquage individuel à travers les lignes ; chaînes de couverture pour protéger le joueur libre
  • Pressing haut et agressif ; contre-pressing immédiat pour verrouiller la première sortie de l’OM
  • Les pistons assurent une largeur constante et menacent par des appels intérieurs ; les attaquants fixent la dernière ligne pour des remises verticales
  • Combinaisons rapides et directes vers un profil cible ; renversements seulement pour rouvrir le duel suivant
  • Rest-défense compacte avec sorties agressives — accepter les 1v1 pour maintenir la pression

Défis pour l’Olympique de Marseille

L’orientation individuelle de l’Atalanta nous entraîne dans des duels sur tout le terrain ; si l’on perd le premier contact, l’action suivante arrive plus près de notre surface. Leurs pistons fixent nos joueurs de couloir, libérant les demi-espaces pour que les “deux dix” attaquent autour de notre 6. Ils vivent haut : si notre première passe de sortie est imprécise, le contre-pressing relance la séquence avec une meilleure position de terrain. L’impatience alimente leur tempo.

Opportunités et menaces

  • Prévoir le démarquage : remises du troisième homme et mouvements inverses pour se libérer du marquage
  • Exploiter l’espace derrière leur défenseur central qui sort après une une-deux — appels diagonaux précoces
  • Renverser le jeu rapidement après avoir gagné un duel ; le piston opposé laisse un espace exploitable
  • Poser des pièges sur leur pivot lorsque les trois centraux s’écartent — courses courbes pour bloquer les retours
  • Protéger la ligne de passe en retrait venant du “dix” proche ; pas de sorties à l’aveugle depuis notre côté faible
  • Éviter les pièges dos au but dans notre moitié — utiliser des remises en une touche pour se mettre face au jeu

Management

L’autorité de Jurić est directe, exigeante et constante : les rôles sont simples, les standards non négociables. Les ajustements sont des micro-ajustements mais tranchants — permuter les oppositions, ajuster les hauteurs de départ, fermer une ligne de passe — et la dynamique bascule sans esbroufe. La culture, c’est la responsabilité dans la fatigue.

Intégration des jeunes

Dans le modèle de développement de l’Atalanta, il fait confiance à des profils dynamiques pour maintenir la hauteur du pressing et garder des repères frais. Les rotations sont fonctionnelles : des jambes pour les duels, des coureurs pour la profondeur, des techniciens pour connecter la remise en appui.

Conclusion

Le plan de l’OM : fabriquer l’homme libre, pas le duel héroïque. Scénariser des circuits de démarquage, sécuriser la première sortie, attaquer l’espace derrière les sorties et renverser avant que leur chaîne de couverture ne se réorganise. Contrôler les minutes 15–30 et 60–75 avec une discipline froide. Si nous transformons leur intensité en distance à parcourir, le Vélodrome fera le reste.