Rui Borges

De l’acier humble et un regard de vainqueur ; il vend le courage et fait respecter les standards. Pour l’élan de l’OM, résister à ses bascules de momentum — il se nourrit de conviction et d’automatismes.

Entraîneur
Portugais

Rui Borges apporte au Sporting une alchimie nette d’intensité et de contrôle. Son football, c’est une pression organisée : récupérer haut, jouer vite à l’intérieur, arriver à plusieurs sur le centre en retrait. Le 22 octobre 2025 à Alvalade, pour l’OM, l’enjeu n’est pas le volume mais la justesse : refroidir leurs poussées, gagner la première sortie et transformer leur structure en distance à parcourir.

Un compétiteur avéré en championnat

Borges monte des divisions avec des habitudes qui s’exportent : discipline du tempo, bascule territoriale, ajustements ciblés à la pause. En défendant le titre et en ajoutant la coupe la saison passée, il a hérité de la base d’Amorim et serré la vis : circuits plus courts vers la surface, récupérations plus rapides après perte, moins de centres à faible valeur. Attendez-vous à un match géré par le terrain plus que par le spectacle : presser le tiers médian et décider l’élan par phases.

Préférences tactiques

  • 4-2-3-1 / 4-3-3 avec double pivot pour la stabilité et rotations intérieures
  • Pressing haut avec contre-pressing immédiat ; sorties courtes pour appâter puis casser la première ligne
  • Sous-appel et troisième homme pour accéder au centre en retrait plutôt qu’au jeu aérien
  • Rest-défense en 3+2 pour tuer les contres ; renversements rapides pour isoler l’ailier côté faible

Défis pour l’Olympique de Marseille

Le Sporting cherchera à fixer nos côtés avec des latéraux très hauts tandis que leur 10 et le 8 côté ballon attaquent les demi-espaces autour de notre 6. Perdez le premier duel sur le côté faible et ils arrivent à cinq très vite sur notre dernière ligne. Leur contre-pressing nous comprime vers notre surface ; une première sortie approximative recharge simplement la vague plus près. Ils recyclent jusqu’au couloir optimal : l’impatience est le piège qui nourrit leur rythme.

Opportunités et menaces

  • Exploiter le couloir côté faible juste après la récupération quand leur latéral est projeté
  • Poser des pièges courbes sur le pivot côté ballon lorsque les centraux s’écartent trop
  • Protéger la zone de centre en retrait au point de penalty — zéro ball-watching sur renversement
  • Forcer des diagonales longues et précoces pour baisser leur hauteur de pressing et gagner les deuxièmes ballons
  • Attaquer l’espace derrière le stoppeur côté ballon après leur renversement rapide, par des courses diagonales précoces

Management

Borges est direct et méthodique : clarté vidéo, tâches simples, forte responsabilisation. Les ajustements sont minimes mais décisifs : un déclencheur de pressing retiré, un couloir réouvert — et le match bascule sans drame. Le message : courage maîtrisé, comportements reproductibles sous pression.

Intégration des jeunes

Il mise sur des profils énergétiques pour raviver le pressing et tenir les distances en fin de match. Les rotations sont fonctionnelles, pas sentimentales : des jambes pour presser, des techniciens pour l’intérieur, de la vitesse pour le côté faible.

Conclusion

Le plan de l’OM : la précision avant le volume. Sécuriser la première passe de sortie, nier la libération intérieure vers le 10/8 et frapper le côté faible avant la remise en place. Gérer les minutes 15–30 et 60–75 avec froid réalisme. Si nous transformons leur contrôle en longues courses vers leur but, le match bascule sur nos termes.