Sébastien Pocognoli

Calme, travailleur, inflexible. Pour l’OM, évitez de l’échauffer : sa grinta fait du doute un moteur de course.

Entraîneur
Belge

L’Union SG de Sébastien Pocognoli arrive avec l’intensité comme méthode, pas comme humeur : récupérer haut, percuter plein axe, et arriver en nombre sur le centre en retrait. Un football sobre et tranchant — circuits courts, distances strictes, et une rest-défense qui permet d’attaquer sans peur. Pour l’OM, le 9 décembre 2025 à Bruxelles, il faut refroidir leur rythme, gagner la première sortie et transformer leur pressing en distance à couvrir.

Un compétiteur avéré en championnat

De rookie à champion en moins d’un an, Pocognoli a transformé la « grinta » en structure. Il hérite d’un contexte contraint et le résout par des comportements répétables : bascule territoriale, contre-pressing discipliné, ajustements de mi-temps qui retirent la meilleure passe adverse. Attendez-vous à une gestion par le terrain plus que par le spectacle — compresser le tiers médian, attaquer la surface avec des coureurs, prolonger la pression par les deuxièmes ballons.

Préférences tactiques

  • 3-5-2 de base qui bascule en 3-4-3 pour hausser la pression et ajouter de la profondeur devant
  • Pressing haut avec contre-pressing immédiat ; sorties courtes pour appâter puis casser la première ligne
  • Pistons en largeur constante ; intérieurs dans les demi-espaces pour le centre en retrait plutôt que les centres aériens
  • Rest-défense compacte en 3+2 ; renversements rapides pour isoler le piston côté faible

Défis pour l’Olympique de Marseille

L’Union cherchera à fixer nos côtés avec des pistons agressifs tandis que leur 10/8 attaquent autour de notre 6. Perdre le premier contact et ils arrivent à cinq très vite sur notre dernière ligne. Leur contre-pressing transforme toute sortie approximative en relance plus près de notre surface ; dégager ne suffit pas à clore la phase. Ils recyclent jusqu’au couloir premium — l’impatience est le piège.

Opportunités et menaces

  • Exploiter le couloir côté faible juste après la récupération quand leur piston est projeté
  • Poser des pièges de pressing en courbe sur le pivot côté ballon lorsque les centraux s’écartent trop
  • Protéger la zone de centre en retrait au point de penalty — zéro ball-watching sur renversement
  • Forcer des diagonales longues et précoces pour baisser leur hauteur de pressing et gagner les deuxièmes ballons
  • Plonger derrière le défenseur central sortant juste après une remise, avant que la chaîne de couverture ne se réorganise

Management

L’autorité de Pocognoli est directe et humaine : clarté vidéo, rôles simples, standards non négociables. Les ajustements sont minimes mais décisifs — un déclencheur en moins, un couloir rouvert — et l’inertie bascule sans théâtre. Le vestiaire lit son intensité parce que les exigences sont précises et reproductibles sous fatigue.

Intégration des jeunes

Il promeut des profils énergiques pour maintenir la hauteur du pressing en fin de match et garder les distances entre lignes. Les rotations sont fonctionnelles, pas sentimentales : des jambes pour la pression, des techniciens entre les lignes, de la vitesse pour le côté faible.

Conclusion

Le plan de l’OM : la précision avant le volume. Sécuriser la première passe de sortie, nier la libération intérieure vers le 10/8 et frapper le côté faible avant la remise en place. Gérer les minutes 15–30 et 60–75 avec une discipline froide, limiter les coups de pied arrêtés concédés, et forcer une construction plus longue. Si nous transformons leur contrôle en courses à rebours, la confrontation penche de notre côté.