
Xabi Alonso
Compétiteur serein, méthodique jusqu’à l’obsession, il transforme le contrôle en conviction. Pour les ambitions de l’OM, fissurer son calme d’entrée — une fois qu’il impose son rythme, il lâche rarement prise.
Xabi Alonso arrive au Bernabéu avec le calme d’un maître stratège et le tranchant d’un compétiteur acharné. Son football, c’est le contrôle avec intention : une possession qui provoque, un pressing qui punit, une occupation des espaces qui ouvre des brèches. Pour l’OM, le 16 septembre 2025 — son premier match de Ligue des champions en tant qu’entraîneur du Real Madrid — la question n’est pas de savoir si Madrid imposera de l’ordre, mais à quelle vitesse nous pourrons le perturber.
Un véritable compétiteur sur la scène nationale
Du doublé invaincu de Leverkusen à un départ parfait en Liga avec Madrid, Alonso a transformé des idées en résultats à toute vitesse. Ses équipes marient discipline tactique et gestion impitoyable des états de match : elles marquent aux bons moments, puis coupent l’oxygène à l’adversaire. Il aborde l’Europe non pas comme un apprenti du moment, mais comme un entraîneur dont les processus ont déjà résisté à la pression. Attendez-vous à ce que Madrid traite le Vélodrome non comme un spectacle mais comme un banc d’essai — gagner du terrain, comprimer le risque, décider la confrontation par phases.
Préférences tactiques
- 3-2-5 en attaque placée ; largeur par les latéraux/pistons, attraction vers les demi-espaces
- Relance qui appâte le pressing pour ouvrir des lignes de troisième homme à l’intérieur
- Contre-pressing agressif avec une défense de repos sécurisée (3+2 derrière le ballon)
- Renversements rapides d’un côté à l’autre pour isoler l’ailier d’élite en 1 contre 1
Défis pour l’Olympique de Marseille
Le modèle d’Alonso fixe les latéraux et étire le pivot, obligeant notre 6 à éteindre deux incendies à la fois : protéger les demi-espaces, filtrer les verticales. Perdez le premier duel côté opposé et Madrid arrive à cinq sur la dernière ligne. Leur contre-pressing est un étau — notre première passe de sortie doit être propre, sinon la vague suivante démarre plus près de notre surface. Les coups de pied arrêtés ne nous sauveront pas ; ils préfèrent les passes en retrait et les finitions axiales plutôt que des centres au petit bonheur.
Opportunités et menaces
- Exploiter le couloir côté opposé lorsque leur latéral est engagé haut
- Poser des pièges de pressing sur leur 6 quand les trois derrière s’écartent trop
- Cibler l’espace derrière le défenseur central côté ballon après les renversements diagonaux
- Protéger notre demi-espace côté faible sur pertes de balle — pas de sorties à l’aveugle
- Forcer des longs ballons précoces pour abaisser la hauteur de leur pressing et gagner les deuxièmes ballons
Management
L’autorité d’Alonso est silencieuse et totale : détails vidéo, rôles clairs, zéro théâtre. Les joueurs adhèrent parce que cela clarifie les décisions sous pression. Attendez-vous à ce que Madrid maintienne l’intensité sans chaos visible ; les ajustements seront subtils — un déclencheur en moins, un couloir fermé — et le match bascule.
Intégration des jeunes
Il fait confiance à des profils jeunes pour rafraîchir le pressing en fin de match et maintenir un rythme juste. Cette rotation n’est pas de la charité ; c’est l’oxygène de la structure quand le match s’étire.
Conclusion
Pour rivaliser, l’OM doit fracturer le rythme madrilène tôt et à répétition : refuser la sortie intérieure, dominer la transition côté opposé, gérer les minutes 15–30 et 60–75 avec un sang-froid absolu. Si nous transformons leur contrôle en course, le Vélodrome fera le reste.