Après une intersaison mouvementée, marquée par la menace d'une relégation administrative finalement levée par la commission d'appel de la DNCG, Lyon peut enfin se projeter vers la saison 2025-2026. Si le duo John Textor-David Gerlinger entend donner un nouveau souffle au projet sportif, il sait aussi que le redressement passe d’abord par une opération dégraissage. Dans ce contexte, le départ de Jordan Veretout s'inscrit comme une première étape clé. Recruté l’hiver dernier en provenance de l’Olympique de Marseille, le milieu de terrain n’a jamais vraiment trouvé sa place à Lyon. Son profil, son âge (32 ans) et surtout son salaire élevé faisaient de lui une cible prioritaire pour la direction, qui cherche à rééquilibrer ses finances sans trop affaiblir son effectif.

Veretout va donc s’engager avec le club qatari d’Al-Arabi, selon les informations de Foot Mercato, où évoluent déjà des noms bien connus du football européen comme Pablo Sarabia ou Abdou Diallo. L’ancien international français disposait depuis plusieurs semaines d’un accord contractuel avec la formation du Golfe, mais le dossier bloquait du côté de Lyon. Le club, en difficulté économique, refusait de le libérer gratuitement malgré la volonté de son futur employeur de le recruter sans indemnité.

Finalement, les deux parties ont trouvé un terrain d’entente, ce qui permettra à Lyon d’obtenir une indemnité de transfert, certes modeste mais symboliquement importante dans le contexte actuel. La signature du contrat reste à finaliser, mais tout est désormais en place pour officialiser le transfert.Ce départ pourrait en appeler d’autres, alors que Lyon espère vendre intelligemment tout en se renforçant avec des profils moins coûteux. Alexandre Lacazette est déjà parti en Arabie saoudite, Malick Fofana et Corentin Tolisso sont courtisés, et Nemanja Matic reste sur le départ. Le mercato est lancé à Lyon, et il s’annonce agité.

Dans un été chargé d’incertitudes pour Lyon, le nom de Corentin Tolisso refait surface parmi les possibles mouvements marquants du mercato. Revenu en 2022 dans son club formateur après cinq saisons en dents de scie au Bayern Munich, le champion du monde 2018 avait incarné le retour du fils prodigue, désireux de relancer sa carrière dans un environnement familier. Après une première saison d’adaptation, le milieu de terrain a retrouvé l’an dernier une forme étincelante, devenant un véritable cadre sous les ordres de Laurent Blanc, Pierre Sage puis Paulo Fonseca.

Mais alors que le club rhodanien pensait avoir retrouvé l’un de ses piliers, la situation économique du club est venue rebattre les cartes. Auditionné par la DNCG et momentanément menacé sur son avenir en Ligue 1, Lyon s’est vu rappeler l’urgence de vendre pour équilibrer ses comptes. Tolisso, encore sous contrat jusqu’en 2026, représente à la fois une belle valeur marchande et un profil attractif sur le marché européen. Selon L’Équipe, Manchester United a manifesté son intérêt. Le club anglais, en quête de renforts d’expérience pour reconstruire son milieu, a pris contact avec l’entourage du joueur. Si les Red Devils ne joueront pas l’Europe cette saison, le prestige du club reste un atout majeur. Flatté, Tolisso n’a pas fermé la porte, même s’il reste très attaché à Lyon. Il a déjà refusé plusieurs offres venues de Turquie, signe qu’il ne partira que pour un projet sportif de haut niveau.

Pour le rival lyonnais, un départ du natif de Tarare serait certes un crève-cœur symbolique, mais il permettrait de libérer une masse salariale conséquente et de réinjecter des liquidités. Dans le contexte actuel, la décision pourrait ne pas relever uniquement du sportif. Et si Tolisso venait à croiser un certain Rayan Cherki… de l’autre côté de la Manche ?