Le Onze de départ

Prépa estivale : l’OM déroule face à Excelsior Maassluis

Pour son premier match de préparation, l’Olympique de Marseille n’a pas traîné pour se remettre en route. Opposés aux modestes néerlandais de l’Excelsior Maassluis (D3), les hommes de Roberto De Zerbi ont offert une démonstration de rythme, d’intensité… et d’efficacité. À la pause, le tableau d’affichage du KNVB Campus affiche un cinglant 5-0 en faveur des Olympiens. Et ce n’est pas cher payé tant la domination fut totale.

Un onze ambitieux pour reprendre les bases

Avec une équipe quasi-type et un 4-3-3 affirmé, De Zerbi a envoyé un message : pas question de perdre du temps. Deux recrues étaient alignées d’entrée : Facundo Medina en défense centrale aux côtés de Balerdi, et Angel Gomes au cœur du jeu, entre Højbjerg et Rabiot. Devant, le trio Rowe–Gouiri–Greenwood a vite trouvé ses marques.

Medina lance le bal, Greenwood s’offre un triplé

Dominateurs dès les premières minutes, les Marseillais multiplient les occasions. Après plusieurs alertes signées Rowe et Greenwood, c’est finalement Facundo Medina qui ouvre le score de la tête sur un corner bien tiré par Gouiri (15e). Le début d’un récital offensif.

Mason Greenwood, très en jambes, fait ensuite parler sa classe : premier but sur une attaque rapide et une finition clinique (28e), deuxième but en contre (34e), puis le triplé quelques minutes plus tard avec une feinte de frappe enchaînée d’un plat du pied maîtrisé (38e). Déjà impressionnant de fraîcheur pour un mois de juillet.

Entre-temps, Jonathan Rowe, virevoltant sur son aile, avait aussi trouvé le chemin des filets (37e) après une belle action collective. L’ailier anglais semble déterminé à s’installer dans le onze marseillais, en vue de la Ligue des champions qu’il s’apprête à découvrir.

Une équipe déjà bien huilée

Ce qui impressionne, au-delà du score, c’est la fluidité du jeu. Le trio du milieu Højbjerg–Gomes–Rabiot combine avec facilité, et les circuits de passes sont déjà bien en place. Mention spéciale à Ulysse Garcia, très actif dans son couloir gauche, et à Angel Gomes, omniprésent et juste techniquement.

Les Néerlandais, eux, n’ont jamais existé. Aucune frappe, aucune séquence maîtrisée : trop lents, trop bas, trop dominés. Les Marseillais, eux, déjà affûtés malgré une reprise récente, semblent avoir conservé les automatismes de la saison dernière.

À la pause : 5-0 pour l’OM, triplé de Greenwood, buts de Medina et Rowe. Une entame idéale pour lancer cette pré-saison 2025-2026 sous les meilleurs auspices.

Le Onze de la seconde période

La seconde période du premier match amical de l’OM face à Excelsior Maassluis n’aura pas offert le même festival offensif que la première. Avec un onze entièrement remanié par Roberto De Zerbi, les Marseillais ont surtout géré leur large avance acquise avant la pause. Si l’intensité est retombée, plusieurs jeunes comme Bilal Nadir et Kylian Abdallah ont montré de belles intentions, sans pour autant faire trembler les filets. Amin Harit s’est illustré par quelques percées, tandis que Geoffrey Kondogbia, brassard au bras, a apporté de la stabilité.

Score final sans appel : 5-0 pour l’OM, tous les buts ayant été inscrits en première période. Une entrée en matière sérieuse et prometteuse pour cette prépa 2025-2026.

On dit que l’espoir fait vivre. Mais il a aussi cette faculté, parfois, de nous rendre nerveux, instables, impatients. Depuis plusieurs jours, le nom de Pierre-Emerick Aubameyang revient avec insistance dans les discussions autour de l’Olympique de Marseille. Il y a eu cette information d’un contrat proposé par l’OM, sur deux ans. Puis cette autre information : le joueur pourrait se libérer de son engagement avec son club saoudien. De quoi laisser entrevoir un retour inespéré, un come-back d’un joueur qui n'avait fait que croiser De Zerbi, Rabiot, Greenwood et Hojbjerg mais qui là allait enfin pouvoir jouer avec.

Et puis, il y a eu ce rebondissement. Quelques heures à peine après l’annonce de sa libération contractuelle, on apprenait qu’un autre club d’Arabie Saoudite était entré dans la danse. Qu’une offre était sur la table. Et que le joueur, forcément, réfléchissait. Rien que de très normal. Et pourtant, la frustration s’est rapidement invitée. L'envie de le traiter de mercenaire s'est faite pressante. Non pas que les supporters soient devenus capricieux. Non. Mais parce qu’on leur a donné l’espoir. Parce qu’on a nourri une attente. Une attente qu’ils n’avaient pas formulée, une impatience qu’ils n’avaient pas choisie.

C’est là tout le paradoxe du football d’aujourd’hui. Ce n’est pas le premier été où une rumeur de transfert tourne en boucle, mais à chaque fois le mécanisme est le même : le supporter, dans un premier temps spectateur, devient partie prenante d’une transaction qui ne le regarde pas directement. Il veut savoir. Il veut comprendre. Il veut que ça se concrétise. Il veut que ça aille plus vite. Il veut que ça soit lui, maintenant, ici, parce que de toute façon, un insider lui a glissé "qu'il a ses entrées au club", "qu'il ne peut pas en dire plus", mais "que c'est bon c'est déjà signé".

Et pourtant. Ce type de situation n’a rien de nouveau. Elle a toujours existé. Dans les années 90, 2000, 2010, les tractations de mercato duraient des jours, des semaines, parfois des mois. Mais on n’en savait rien. Il n’y avait pas Twitter. Pas Instagram. Pas les stories codées, pas les “yeux” et les “montres” publiés pour suggérer que tout est imminent. Il y avait ce silence qui, parfois, protégeait les joueurs. Et les supporters.

Mais rappelons-nous que les plus grandes histoires de l’OM ont parfois démarré dans le flou. Que des joueurs qui ont marqué l’histoire de notre club, au départ, ont hésité. Ils ont eu d’autres propositions. Ils ont mis du temps à dire oui. Ils ont retourné la question dans tous les sens. Mais comme ça ne fuyait pas, comme on ne le savait pas, on n’en a jamais voulu à personne. On ne les a pas traités de mercenaires. On ne leur a pas demandé des comptes sur leur attachement à l’OM. On les a accueillis. Chaleureusement. Et le reste, ils l’ont écrit sur le terrain.

Alors prenons une grande inspiration. C’est le mercato. Et le mercato, c’est le règne du flou. De l’incertitude. Des discussions, des tergiversations. Il n’y a rien d’anormal à ce qu’un joueur de 35 ans, au crépuscule de sa carrière, réfléchisse à ce qui pourrait être son dernier contrat. Qu’il compare les offres. Qu’il se projette. Qu’il prenne son temps. Qu'il se dise peut-être, tout simplement, qu'il n'a plus les jambes pour être à la hauteur du challenge phocéen et qu'il ferait mieux de rester paisiblement en Arabie Saoudite. 

Est-ce que cela signifie qu’il ne veut pas venir à l’OM ? Pas forcément. Est-ce que cela veut dire qu’il met l’argent au-dessus du projet ? Pas obligatoirement. Il y a des équilibres à trouver. Des sacrifices à faire, peut-être. Et le joueur, comme le club, doivent se rencontrer au bon endroit. Au bon moment.

Et puis surtout : si Pierre-Emerick Aubameyang ne vient pas, est-ce que cela signifie que tout s’écroule ? Bien sûr que non. Il serait une belle recrue, une option d’expérience, un profil complémentaire d’un Amine Gouiri plus jeune. Il coche beaucoup de cases. Mais si ça ne se fait pas, cela voudra dire que l’OM activera une autre piste. Et ce n'est pas comme s'il n'y avait personne à ce poste dans l'effectif, que c'était une urgence à boucler impérativement dans la semaine car il y a match samedi...

C’est ça aussi, la sérénité qu’il faut retrouver dans notre manière de vivre l’OM. Accepter qu’on ne contrôle pas tout. Accepter que le chemin est parfois plus tortueux qu’espéré. Accepter que la surprise, bonne ou mauvaise, fait partie de l’histoire. Personne n’aime attendre. Surtout dans un club passionné comme le nôtre. Mais c’est souvent dans l’attente que se construit la plus belle des joies. Ce moment où tout bascule. Où une officialisation arrive. 

Parce que l’OM, ce n’est pas un joueur. Ce n’est pas un nom. Ce n’est pas une rumeur. C’est une histoire, une émotion collective. Et ça aussi, on le partage...