La chute semble inéluctable pour John Textor. Autrefois tout-puissant à la tête de Lyon et de son groupe multi-clubs, l’homme d’affaires américain voit son empire vaciller. Après avoir été écarté de la présidence d’Eagle Group – nouveau nom d’OL Groupe – et avoir perdu le contrôle de la structure financière Eagle Football Holdings Bidco, il se retrouve aujourd’hui marginalisé, presque spectateur de sa propre débâcle.

Le coup de grâce pourrait bien venir de ses propres alliés. Selon L’Équipe, ses partenaires de poids – Michele Kang, Jean-Pierre Conte, Michael Gerlinger ou encore Mark Affolter – prennent progressivement leurs distances. Ces derniers ne lui accordent plus leur confiance, au moment où le groupe tente de redresser la barre financièrement. Michele Kang, désormais présidente d’Eagle Football Group et d’OL SASU, ne laisse d’ailleurs planer aucun doute. Lors d’une récente conférence de presse, elle a affirmé avoir "100 % du contrôle opérationnel" sur les deux entités, précisant que personne d’autre n’était en mesure d’influencer les décisions courantes. Des propos fermes qui marquent une nouvelle ère à Lyon et confirment la mise à l’écart de Textor.

L’hypothèse d’un départ total n’est plus écartée. D’après L’Équipe, plusieurs options sont sur la table : un accord amiable, une dilution de sa part dans l’actionnariat, voire des procédures judiciaires plus lourdes. La prise de contrôle directe par nantissement en cas de forte dépréciation de l’actif OL reste aussi une issue possible. Christopher Mallon, spécialiste des restructurations, a pris un rôle clé dans cette recomposition. Désormais en charge de la gestion financière d’Eagle, il incarne la volonté du groupe de rationaliser les coûts et de rétablir l’équilibre économique. Pendant ce temps, Textor, devenu presque un figurant, semble inexorablement glisser vers la sortie.