Pierre-Emile Højbjerg

Son transfert permanent après un prêt d'une saison est bien plus qu'une simple transaction ; c'est la pierre angulaire de notre projet. Pierre-Emile Højbjerg n'est pas une recrue, il est l'incarnation de nos nouvelles ambitions : un joueur d'expérience rompu à l'intensité de la Premier League, un leader naturel nommé capitaine en quelques mois à peine, et un professionnel d'une exigence absolue. Le voir au Vélodrome, c'est comprendre ce que le club cherche à construire.  

Mais réduire Højbjerg à un simple "destructeur" serait une insulte à son intelligence. C'est un "gladiateur" tactique. Son jeu repose sur une lecture exceptionnelle, une anticipation constante et un positionnement qui force l'adversaire à jouer sur ses termes, et non l'inverse. Il n'est pas un métronome qui ralentit le jeu ; il est un catalyseur. Il brise l'offensive adverse et enclenche la nôtre, souvent par une passe simple, verticale, précise. C'est l'huile parfaite pour le moteur à "transitions rapides" de De Zerbi. En le comparant à nos anciens, il a la grinta et le cœur d'un Lorik Cana, cette rage de vaincre qui enflamme le stade, mais avec une qualité technique et une intelligence de jeu qui rappellent la discipline d'un certain Didier Deschamps, autre numéro 6 devenu capitaine emblématique.  

La saison passée, les chiffres ont confirmé ce que nos yeux voyaient. Un volume de passes affolant (97.8 par 90 minutes, le plaçant dans le 99ème percentile des milieux européens) avec une propreté d'élite (92.4% de réussite). Il a aussi prouvé qu'il était un créateur sous-estimé avec 4 passes décisives pour 3.9 passes décisives attendues (xAG). Le peuple marseillais ne s'y est pas trompé, l'adoptant immédiatement comme l'un des siens, un "recrutement monstrueux". Sa frustration et son honnêteté après le nul contre Lille, où il reconnaissait sa "faute stupide", ont montré un homme qui assume, un leader.  

Pour la saison 2025/26, son défi est simple et immense : transposer cette domination sur la scène européenne. Face aux meilleurs milieux du continent, sa capacité à être le point d'ancrage de l'équipe sera le test ultime. Il doit être le roc sur lequel notre ambition en Ligue des Champions est bâtie.