Who are you, Max Corbon? Investigation into the Swiss "Minot" that De Zerbi summoned

Le mercato estival, c'est souvent une valse de noms, de rumeurs, de rêves et de déceptions. Mais parfois, une nouvelle tombe, sans crier gare, et elle a le poids d'un tremblement de terre. Ce matin, la terre a tremblé. L'OM et le Stade Rennais ont trouvé un accord pour les transferts de Valentin Rongier et Quentin Merlin.²⁴ Deux cadres, deux visages familiers, deux anciens Nantais qui plus est, qui quittent le navire. Un coup dur? Une page qui se tourne? Assurément. Mais dans le football, et surtout à Marseille, le vide ne dure jamais longtemps. La nature a horreur du vide, et Roberto De Zerbi aussi.

Dans la foulée, une annonce laconique du club : Yanis Sellami et Max Corbon, deux joueurs de la PRO 2, rejoignent le groupe pro pour le stage de préparation.¹ La réponse du berger à la bergère. Une porte se ferme, une autre s'ouvre violemment. Si le nom de Sellami, le technicien racé, est déjà connu de nos services, celui de Max Corbon, lui, reste une énigme pour beaucoup. Alors la question, brute, directe, se pose : qui es-tu, gamin? D'où tu sors? Et surtout, as-tu les épaules pour porter ce maillot, pour saisir cette chance inespérée née du départ des cadres? On a mené l'enquête, parce que le Peuple Marseillais a le droit de savoir qui sont les soldats qui partent au front. Et ce choix, ce n'est pas un hasard. C'est le premier acte fort du projet De Zerbi. Analyse d'un "minot" qui pourrait être bien plus qu'un simple remplaçant.

Un CV qui interroge : D'où tu sors, gamin?

Pour comprendre le joueur, il faut d'abord savoir d'où il vient. Max Corbon, né le 13 février 2007, est un jeune homme de 18 ans tout juste tassés.² Un beau bébé d'1,83 m ⁴, solide sur son pied droit ⁴, avec la double nationalité franco-suisse.⁴ International dans les catégories de jeunes avec la "Nati" ³, il a débarqué sur la pointe des pieds à la Commanderie le 1er juillet 2023 pour intégrer nos U19.⁴ Et là, premier signal fort : le club ne lui a pas filé un contrat stagiaire pour voir, non. On l'a blindé jusqu'en 2027, avec une prolongation à la clé dès septembre 2024.⁴ Ça, ça veut dire que les dirigeants ont vu quelque chose en lui. Ils ont misé.

Ce qui interpelle, c'est son parcours. On a cherché, fouillé, retourné les bases de données suisses, du Servette FC au FC Plan-les-Ouates.¹⁰ Rien. Le gamin n'est pas sorti d'un grand centre de formation européen, ni même des filières locales comme Air Bel ou Burel, qu'il a d'ailleurs affrontés comme adversaires.¹³ Il sort du système de formation suisse, c'est une certitude ¹⁴, mais sans le pedigree d'un crack annoncé. Et c'est ça qui est intéressant. C'est la signature du projet Longoria/Benatia. On n'est plus dans le "on prend le meilleur du quartier". On est dans le scouting moderne, international, basé sur la data. Corbon n'a pas été recruté parce qu'il était une star locale, mais parce que son profil, ses stats, ses qualités correspondaient à un besoin précis, à une vision. Il est l'incarnation de cette nouvelle stratégie : faire de notre centre de formation une pépinière de talents ciblés à l'échelle européenne. Son arrivée n'est pas une fleur, c'est un investissement. Maintenant, à lui de le faire fructifier.

Le mental avant tout : Déjà décisif, déjà un guerrier

L'histoire de Max Corbon à l'OM, ce n'est pas celle d'un long fleuve tranquille. C'est celle d'un mec qui a déjà montré qu'il avait du caractère dans les moments qui comptent. Bien avant d'être appelé par De Zerbi, il a déjà mis son nom sur un trophée pour le club. Et pas n'importe lequel.

Retour en 2022. L'OM est au tournoi MICFootball, une référence pour les U16. Nos Minots arrivent en finale contre Villarreal, le "sous-marin jaune", une machine à former des joueurs. Match fermé, tendu. Un seul but sera marqué. Et qui le met? Max Corbon. Il offre à l'OM son tout premier titre dans cette compétition.¹⁶ Il n'était pas encore officiellement Olympien, mais dans la tête, il l'était déjà. Décisif. Un mec qui a la "grinta".

Cette mentalité, on l'a revue pendant l'épopée magnifique en Coupe Gambardella la saison dernière. Une aventure qui nous a tous fait vibrer. Bien sûr, les lumières étaient sur les artistes, les Sternal, les Bakola, qui ont planté des buts venus d'ailleurs.¹⁷ Mais pendant ce temps, Corbon, c'était l'huile dans le moteur. Le mec de l'ombre qui équilibre tout. Les chiffres ne mentent pas : 7 titularisations sur 9 matchs, du temps de jeu dans les batailles rangées contre le PSG, Le Mans, Rennes, et en finale contre Nancy.¹³ Il n'est pas là pour faire des gris-gris, il est là pour que l'équipe tourne. Il fait le sale boulot pour que les autres puissent briller. C'est ça, un joueur d'équipe. C'est ça, un joueur OM-compatible.

Sa progression est un modèle de logique : U17 ¹⁸, U19, et même quelques minutes avec la réserve en National 3 cette saison.⁶ Chaque étape, il l'a validée. L'appel de De Zerbi, ce n'est pas une loterie. C'est la suite logique pour un mec qui a prouvé, à chaque niveau, qu'il avait le niveau.

Tableau 1: La Progression Accélérée de Max Corbon

Le tableau ci-dessous illustre cette montée en puissance constante, à la fois en club et en sélection, témoignant d'une adaptation et d'une performance remarquables à chaque niveau.

Le soldat parfait pour le 'De Zerbismo'?

Bon, on a vu le parcours, le mental. Mais sur le terrain, ça donne quoi? Corbon, c'est le milieu de terrain moderne par excellence. Un relayeur, un numéro 8, capable de dépanner en sentinelle (numéro 6).⁴ C'est le mec qui fait le lien, qui court partout, qui gratte et qui relance propre. Le fameux "box-to-box".

Une plateforme de stats, Sofascore, dit de lui un truc fascinant : "aucun atout exceptionnel", mais "aucune faiblesse exceptionnelle".²⁰ Pour le supporter lambda, ça peut sonner comme "bof". Mais pour un connaisseur, c'est la plus belle des qualités. Ça veut dire que le mec est complet. Ce n'est pas un "crack" qui va te faire gagner un match à lui tout seul sur un exploit, mais c'est le joueur qui rend toute l'équipe meilleure. C'est le ciment du collectif.

Et c'est là que ça devient évident : ce joueur est taillé pour Roberto De Zerbi. Le "De Zerbismo", c'est pas du football de comptoir. C'est un jeu ultra exigeant, basé sur la possession, le pressing, les sorties de balle sous pression.²¹ C'est du funambulisme tactique. Pour jouer comme ça, il ne te faut pas des stars, il te faut des joueurs intelligents, fiables, qui ne tremblent pas quand l'adversaire vient les chercher dans leurs 30 mètres.²² De Zerbi adore attirer l'adversaire pour créer des espaces dans son dos. C'est un jeu à haut risque. Et pour ça, il a besoin de soldats comme Corbon. Des mecs qui ont la tête froide, le pied sûr et le sens du sacrifice. En le convoquant, De Zerbi n'a pas juste vu un "bon jeune". Il a vu un profil, un soldat parfait pour sa philosophie de jeu.

Une chance à saisir : Le projet OM incarné

Soyons clairs. Quand un coach du calibre de De Zerbi, un mec réputé pour lancer des jeunes ²¹, t'appelle, ce n'est pas pour porter les gourdes. Surtout quand deux cadres viennent de faire leurs valises. C'est un message. Pour Corbon, pour Sellami, et pour tout le centre de formation : la porte est ouverte. Mais le ticket d'entrée, c'est l'excellence, le travail, et surtout, l'adéquation avec le projet.

Cette convocation, c'est la preuve que le projet OM n'est pas du vent. C'est la convergence de tout ce qui est mis en place depuis des mois. La vision de Longoria, le travail de fond de Marco Otero à la formation (enfin!), la victoire en Gambardella qui a redonné de la fierté ¹⁷, et maintenant l'arrivée d'un coach dont la philosophie colle parfaitement à tout ça. C'est une chaîne logique. Corbon n'est pas juste un jeune prometteur. Il est le premier produit, la preuve de concept, de cette nouvelle machine OM qu'on espère tous voir tourner à plein régime. La place est chaude, laissée vacante par des tauliers. C'est une opportunité en or, mais aussi une pression immense. À lui de montrer qu'il a le cran de la saisir.

À lui d'écrire l'avenir, Aux armes et cætera

Alors, qui est Max Corbon? C'est un bosseur, un gagnant, un joueur d'équipe intelligent qui semble né pour jouer sous les ordres de De Zerbi. Il est le symbole d'un OM qui veut construire, qui veut miser sur la formation et sur des profils spécifiques plutôt que sur des noms.

Mais attention. On se calme. Le gamin a 18 ans. Le maillot de l'OM, au Vélodrome, il pèse une tonne. Ne le brûlons pas. Ne faisons pas de lui le sauveur. Il est une promesse. Le talent est là, le mental aussi. Le reste, c'est du travail, de la sueur, et notre soutien. En tant que supporters, notre rôle est de le pousser, de l'encourager, mais aussi d'être exigeants, comme avec n'importe quel joueur qui porte nos couleurs.