Le faux bond saoudien de Bouabré : Les rêves de l’OM sacrifiés pour les dollars du désert

Saïmon Bouabré dit adieu aux rêves marseillais et file vers l’or saoudien. Recrue sacrifiée ou trahison de l’OM ? L’argent du désert aura-t-il le dernier mot ?

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C’est officiel, et ça fait l’effet d’un coup de poignard. Saïmon Bouabré, le milieu offensif de 19 ans qui a brièvement aiguisé ses talents à l’SC Air Bel de Marseille avant d’être façonné par Monaco, a snobé la ferveur électrisante du Vélodrome pour le chèque indécent de Neom SC en Saudi Pro League. Né à Saint-Étienne, cette étoile montante des U20 français, avec seulement quatre matchs en Ligue 1, a signé un contrat de cinq ans pour 10 millions d’euros plus 2 millions de bonus, séduit par un salaire si « XXL » qu’il pourrait financer une petite nation. Pour les fans de l’OM, ce n’est pas qu’un transfert : c’est une défection. Coup audacieux ou suicide sportif ? Déchiffrons ça, Olympiens.

La machine à cash saoudienne

La Saudi Pro League ne plaisante pas. Propulsée par les 925 milliards de dollars du Fonds d’Investissement Public (PIF), elle transforme des clubs comme Neom SC en mastodontes financiers. En 2023, ils ont dépensé 945 millions d’euros pour 94 joueurs étrangers, attirant des légendes comme Cristiano Ronaldo (208,4 millions d’euros par an à Al-Nassr) et Karim Benzema (213 millions à Al-Ittihad). Neom SC, anciennement Al-Suqoor depuis son rachat par le PIF en 2023, s’est joint à la frénésie, recrutant une brochette de stars de Ligue 1 : Alexandre Lacazette, Marcin Bulka, Amadou Koné, Saïd Benrahma, et maintenant Bouabré, sous la houlette de l’ex-entraîneur du PSG, Christophe Galtier. Pour un gamin avec 141 minutes en Ligue 1, l’argent est vertigineux. Mais l’argent ne marque pas de buts, et Neom joue à Tabuk, dans un stade King Khalid de 12 000 places, à 150 kilomètres d’une ville fantôme nommée The Line.

Le mirage de "The Line"

Les ambitions de Neom SC sont liées à The Line, un projet de ville futuriste à 500 milliards de dollars, plus chimérique que réel. Imaginée comme une métropole de 170 km de long, dopée à l’IA, elle a été réduite à un ridicule 2,4 km après des dépassements de coûts et des scandales. Une enquête du Wall Street Journal de 2024 a révélé des meurtres, des viols et des abus sur les chantiers, ternissant la Vision 2030 saoudienne. Le stade prévu de 46 000 places, censé flotter à 350 mètres pour la Coupe du Monde 2034, reste un rêve lointain. Neom SC, coincé dans le modeste stade de Tabuk, manque de l’histoire et de la ferveur d’Al-Hilal ou Al-Nassr. Comme le note Raphaël Le Magoariec, géopolitologue, « le projet Neom ne sera pas réalisé comme espéré. L’Arabie Saoudite doit construire un club de foot avec des joueurs connus pour réécrire le récit de The Line. » Le transfert de Bouabré est une opération de communication pour masquer un mégaprojet en échec, mais à quel prix pour sa carrière ?

Le pari risqué

Le rêve saoudien s’effrite vite. Jordan Henderson a fui Al Ettifaq après six mois, évoquant des problèmes familiaux et des ambitions pour l’Angleterre. Pierre-Emerick Aubameyang est revenu à l’OM après une saison à Al-Qadsiah, en quête de vraie compétition. Les tribunes vides de Neom — loin des foules vibrantes de Djeddah ou Riyad — et la chaleur écrasante à 40°C ne sont pas un cadre pour un jeune de 19 ans. Bouabré a du talent : un but et une passe décisive en finale de la Coupe Gambardella 2022-23 avec Monaco, un but en Coupe du Monde U17, et une place dans l’équipe-type de l’Euro U17. Mais l’Arabie Saoudite est un trou noir pour le développement. La valeur marchande de Gabri Veiga a chuté de 30 à 18 millions d’euros après Al-Ahli. Les espoirs en équipe nationale ? Deschamps ne regardera pas Tabuk. Bouabré risque l’oubli pour des richesses, contrairement à Kylian Mbappé, qui a repoussé les 700 millions d’Al-Hilal pour la gloire du PSG.

La blessure de l’OM

Pour les Olympiens, c’est personnel. Le passage de Bouabré à Air Bel nous faisait rêver d’une étincelle pour enflammer notre attaque aux côtés de Gomes ou Rowe. Malgré ses racines stéphanoises et son vernis monégasque, son lien marseillais nous donnait espoir. Au lieu de ça, il court après les riyals pendant qu’on empoche une indemnité qui ressemble à un pansement. Les 10 millions d’euros demandés par Monaco étaient exorbitants pour un joueur avec un an de contrat, mais le voir partir à Neom fait plus mal qu’une décision VAR foireuse. Notre effectif est solide, mais perdre des talents comme Bouabré, notre avenir, c’est comme perdre une part de notre âme.

La menace saoudienne grandissante

La défection de Bouabré est un signal d’alarme. Les clubs saoudiens pillent les académies européennes, Neom ciblant des stars de Ligue 1 comme Lacazette et Nathan Zézé. Comme l’explique Kevin Vayssière de FC Geopolitics, le PIF « veut faire oublier les polémiques de The Line grâce aux performances du club. » Mais ce drainage de talents menace le vivier européen. Les sept matchs de Neymar à Al-Hilal se sont soldés par une blessure et un retour à Santos. Les 17 matchs de Henderson à Al Ettifaq ont mené à une fuite vers l’Ajax. Si Bouabré suit ce chemin, sa valeur et son développement pourraient s’effondrer, laissant l’OM et d’autres clubs à la peine.

La colère des supporters

Bouabré n’est pas un méchant. Un gamin de Saint-Étienne avec des sélections en U20 mérite d’assurer son avenir. Mais pour les fans de l’OM, c’est une trahison. On veut des guerriers, pas des mercenaires séduits par les promesses de Galtier et l’argent de Neom. The Line est un fiasco, et Neom SC un projet sans âme dans une ville qui n’existe pas. Bouabré brillera-t-il ou s’évanouira-t-il dans cette farce désertique ?

Un appel aux armes

C’est un cri de ralliement pour l’OM. Il faut contrer l’argent saoudien par des chemins clairs vers l’équipe première, des salaires compétitifs et la passion unique du Vélodrome. Le retour d’Aubameyang prouve notre attrait ; utilisons-le pour garder nos talents. Les indemnités — 47,1 millions d’euros pour Neves à Wolves, 25 millions pour Fabinho à Liverpool — sont éphémères. Investir dans notre centre de formation et bâtir une forteresse est la solution. Olympiens, quel est votre verdict ? Le choix de Bouabré est-il audacieux ou une trahison de son potentiel ? Balancez vos avis et faisons rugir le Vélodrome !

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