OM – Arthur Vermeeren : intégration express et maturité précoce, la nouvelle promesse du milieu marseillais

À 20 ans, Arthur Vermeeren impressionne déjà par sa vision et sa sérénité. Avant Metz-OM, le milieu belge a confié les secrets de son intégration express et de sa confiance retrouvée.

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Le calme dans la tempête marseillaise

Il n’a que 20 ans, mais déjà une tête bien faite et un jeu mûr. Arrivé en toute fin de mercato, prêté par Leipzig avec option d’achat, Arthur Vermeeren s’est imposé en quelques semaines comme l’une des plus belles surprises du début de saison. Son nom, encore méconnu du grand public il y a un mois, résonne désormais dans un Vélodrome conquis par son assurance, sa lecture du jeu et cette impression rare : celle d’un joueur qui rend les autres meilleurs.

Avant le déplacement à Metz, il a livré une première conférence de presse à son image : posée, sincère et lucide.

« J’ai eu besoin d’un petit temps d’adaptation : apprendre le style de jeu du coach, prendre confiance, me sentir bien dans l’équipe. Contre l’Ajax, j’ai pu me montrer pour la première fois, j’espère avoir d’autres occasions », confie-t-il, un sourire discret aux lèvres.

Un recrutement pensé, pas un pari

Vermeeren n’est pas arrivé par hasard. Son nom circulait déjà dans les bureaux de la Commanderie l’été dernier ; Mehdi Benatia et Pablo Longoria avaient coché son profil comme un fit parfait pour le jeu de Roberto De Zerbi : intelligence, mobilité, courage dans la relance.

« Arthur est un super joueur, déjà mûr dans ses lectures », glissait Benatia cette semaine. « On l’avait manqué il y a un an. S’il continue ainsi, il est fait pour Marseille. »

L’ancien du Royal Antwerp puis du RB Leipzig a choisi la Canebière pour se relancer, et on comprend pourquoi : un cadre exigeant, une équipe jeune, un coach formateur et un public qui reconnaît le talent pur.

Le joueur le dit sans détour :

« J’ai senti la confiance de Mehdi et du coach avant même cet été. Ça m’a rassuré, je me suis senti bien. Je suis très content d’avoir fait ce choix. »

Ajax : le match qui change tout

Titulaire pour la première fois mardi contre l’Ajax, il a signé une prestation qui a fait lever tout le Vélodrome. 95 % de passes réussies, une passe décisive, des interceptions dans le bon tempo, et surtout cette impression d’être déjà “dans le tempo De Zerbi”.

Son interception sur Klaassen avant le second but de Paixão a fait le tour des réseaux : un geste simple, propre, mais révélateur d’une lecture du jeu rare.

« En Ligue des champions, tout peut se jouer sur un détail. On a bien exécuté le plan, on a été décisifs au bon moment. »

Ce soir-là, Vermeeren a pris place dans la hiérarchie. De Zerbi n’a pas tari d’éloges :

« Il est le présent et le futur du club. Il a encore une grande marge de progression. Quand il sera un peu moins timide en dehors du terrain, il deviendra un patron. »

L’école Iniesta

Quand on lui demande ses modèles, la réponse fuse : « Andrés Iniesta, c’est un exemple pour moi. »

Le parallèle amuse mais n’est pas si exagéré : même sérénité, même gestion du tempo, même goût pour le jeu simple et juste.

« Mes qualités, c’est surtout la vision du jeu, la compréhension du match, être un pas en avance. Avec le ballon, je reste calme et confiant. »

Dans un football souvent dominé par le volume physique et la verticalité brutale, Vermeeren incarne autre chose : la nuance. Un joueur qui pense avant d’agir, qui joue pour ses partenaires, pas pour les statistiques.

C’est ce profil-là qui manquait au milieu olympien : un lien naturel entre la relance et la création, capable d’absorber la pression et d’accélérer le jeu d’un simple contrôle orienté.

Un mental déjà forgé

Tout n’a pourtant pas été simple pour lui. Passé par une période délicate en Allemagne, sans temps de jeu ni repères, le Belge a dû se reconstruire.

« J’ai connu une période difficile, j’essaie de bâtir ma confiance, match après match. »

Cette lucidité, rare à son âge, impressionne le vestiaire. Aubameyang, Højbjerg et Aguerd saluent son sérieux quotidien : jamais une parole plus haute que l’autre, toujours dans le juste ton.

Et quand il évoque la concurrence, il le fait avec la même maturité :

« On a un très bon milieu, beaucoup de concurrence. Mais je peux jouer avec tout le monde : Matt (O’Riley), Pierre-Emile (Højbjerg)… l’important, c’est le collectif. »

Le présent et le futur de l’OM

À court terme, Vermeeren pourrait profiter de la blessure de Facundo Medina pour continuer à enchaîner. Mais l’idée n’est pas d’en faire un titulaire par défaut : c’est déjà un pilier en devenir.

De Zerbi voit en lui un joueur à façonner, capable de devenir un moteur tactique du projet olympien.

Et si tout va bien, son option d’achat autour de 20 millions d’euros sera levée sans hésitation. Un investissement conséquent, mais logique : Vermeeren, c’est de la valeur sûre à long terme.

Loin des projecteurs tapageurs, il construit sa place à la marseillaise : travail, humilité, passion.

Ce samedi à Metz, il retrouvera la pelouse avec la même philosophie : ne rien surjouer, mais toujours faire jouer les autres.

« Ce sont des matchs où on peut se relâcher, mais on a appris. À Metz, il faudra être concentrés à 100 %. »

Une phrase banale en apparence, mais qui résume tout : le foot-intelligence, l’humilité, la constance.

Arthur Vermeeren, 20 ans, déjà l’âme d’un vieux sage au cœur du bouillant Vélodrome.

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