Une arène en fusion, un OM décomplexé
Il fallait lancer la campagne européenne, et l’OM n’a pas tremblé. Devant plus de 65 000 supporters, les Phocéens ont balayé l’Ajax avec autorité. Pas de crispation, pas de doute : l’OM a joué juste, efficace, froid devant le but. Une soirée comme on en a trop peu vues depuis dix ans. Décomplexé, c’est le mot : ce 4-0 doit libérer le club de ses vieux démons européens.
Un OM clinique et pragmatique
Les vingt premières minutes ont tué le suspense. Pressing haut, transitions rapides, efficacité maximale : Paixão puis Greenwood ont plié le match avant la demi-heure. Les Olympiens n’ont pas surjoué : ils ont attendu les erreurs, sauté les lignes quand il le fallait, puni un Ajax fragile. Résultat : six tirs cadrés, quatre buts. Clinique.
Paixão, baptême de feu en C1
Très attendu depuis son arrivée, Igor Paixão a enfin enfilé le costume. En onze minutes, il claque un doublé et délivre une passe décisive. Un match plein, symbole de sa complémentarité avec Aubameyang et Greenwood. Ses courses, son sens du timing, sa froideur devant le but : le Brésilien a justifié son transfert. Déjà surnommé “Monsieur Klassiker” pour ses buts face à l’Ajax, il confirme qu’il sait répondre dans les grands rendez-vous.
Aubameyang, capitaine et leader offensif
Un but, deux passes décisives, et un match complet de numéro 9 moderne. Décrochages, pressing, déviations, profondeur : Aubameyang a tout fait, brassard au bras. Son but, contrôle puis frappe chirurgicale sur une passe de Paixão, symbolise son intelligence. Lui aussi monte en puissance, lui aussi incarne ce nouvel OM : collectif, mature, efficace.
Greenwood et Vermeeren, les révélations
À leurs côtés, Mason Greenwood a bouclé la soirée avec un but et un gros volume défensif. Moins flamboyant que ses partenaires, mais tout aussi indispensable dans le pressing et l’équilibre. Derrière eux, Arthur Vermeeren, titularisé pour la première fois en C1 à seulement 20 ans, a bluffé tout le monde : 95 % de passes réussies, une passe décisive, un volume énorme. De Zerbi peut sourire : voilà un double pivot solide avec Højbjerg.
Une défense solide, un collectif qui s’élève
Nayef Aguerd a confirmé son rôle de patron derrière : relances propres, gestion de la profondeur, sérénité. Pavard, moins à l’aise, a souffert par séquences, mais l’équilibre collectif a compensé. Emerson Palmieri a tenu son couloir. Et surtout, l’équipe a montré une vraie capacité à “vivre sans ballon”, son grand défaut de la saison passée. Cette fois, le pressing haut et la discipline ont payé cash.
Le Vélodrome, catalyseur de la soirée
Souvent facteur d’écrasement émotionnel, le Vélodrome a porté l’OM. De Zerbi l’avait dit : “l’entame doit être forte pour mettre le public dans le match”. Mission accomplie. Des tifos aux chants, le stade a été un douzième homme. Depuis la défaite contre Lens, Marseille empile les cartons offensifs à domicile. Dompter le Vélodrome, c’était vital : c’est en bonne voie.
Un cap franchi, mais tout reste à faire
Ce 4-0 compte. Pas seulement pour les points, mais pour l’image : l’OM a enfin imposé la loi de la C1 au Vélodrome. Après le Bernabéu encourageant et les victoires contre le PSG et Strasbourg, la dynamique est claire. L’équipe prend du plaisir à jouer, et ça se voit. Mais la suite s’annonce corsée : Sporting, Atalanta, Newcastle, Liverpool. Pour viser les huitièmes, il faudra capitaliser sur ce socle et garder la même intensité.
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