Méthode De Zerbi et maturité de Balerdi : l'OM lance sa saison avec confiance et ambition

Place à une saison où rigueur tactique et mental d’acier se conjuguent ! Avec De Zerbi et Balerdi à la barre, l’OM vise haut, prêt à défier tous les pronostics.

Reporter

L'interminable attente de l'été est enfin terminée ! L'odeur de l'herbe fraîchement coupée, l'énergie nerveuse qui bouillonne au fond du ventre, l'espoir renouvelé que cette année, cette année, sera la nôtre. Tout cela revient ce week-end alors que l'Olympique de Marseille entame sa campagne de Ligue 1 par un formidable baptême du feu sur le terrain du Stade Rennais. Avant cette ouverture cruciale, la traditionnelle conférence de presse d'avant-match a offert une fenêtre fascinante sur l'âme de notre club, et le message qui s'est dégagé de l'entraîneur Roberto De Zerbi et du pilier défensif Leonardo Balerdi en était un de préparation retentissante et calculée.

Ce n'était pas la vantardise bruyante et démonstrative des saisons passées. Au lieu de cela, le "Maestro" et son "Patron" sur le terrain ont dépeint une confiance tranquille, une conviction forgée dans le creuset d'une pré-saison exigeante, et une ambition qui brûle avec la flamme constante de la maturité. Pour tout supporter de l'OM qui a connu les montagnes russes de ces dernières années, leurs paroles calmes et déterminées étaient une symphonie rassurante.

La doctrine De Zerbi : « Nous sommes prêts »

Lorsque Roberto De Zerbi déclare que « l'équipe a bien travaillé... et est prête pour la saison », cela a un poids différent. Ce n'est pas un entraîneur qui coche une case ou qui prononce des platitudes. C'est la conclusion d'un processus méticuleux, presque scientifique. Sa confiance ne repose pas sur l'espoir, mais sur des preuves recueillies au cours d'une pré-saison intentionnellement ardue. Le coach l'a affirmé sans détour : « on a bien travaillé, il n'y a pas eu de blessure » et les stages aux Pays-Bas et en Andorre ont été bénéfiques.

Il a parlé de « matchs amicaux difficiles mais bons », une phrase qui résume parfaitement sa philosophie. Les rencontres exigeantes contre divers adversaires internationaux, comme Valence ou Girona, n'avaient pas pour but des victoires pour le moral ; c'étaient des séances d'entraînement à haute intensité conçues pour ancrer les principes complexes et exigeants du « De Zerbi-ball » dans l'ADN même de l'équipe. Chaque passe, chaque mouvement, chaque pressing était une répétition pour de vrai. Le but de cette préparation intense était de rendre le système complexe naturel, de s'assurer que lorsque la pression sera forte dans un Roazhon Park comble, les joueurs réagiront par instinct, et non par hésitation. De Zerbi a insisté sur le fait que « tout ce qui a été fait jusqu'à samedi ne compte en rien » face au vrai début de la compétition, car « on est encore à zéro points au classement ».

De plus, l'assurance de De Zerbi que les nouveaux joueurs sont intégrés et préparés en dit long sur la stratégie de recrutement du club. Il est clair que sous la direction de Pablo Longoria et Mehdi Benatia, les joueurs ont été recrutés non seulement pour leur talent individuel, mais aussi pour leur intelligence tactique et leur adéquation à la vision de l'entraîneur. C'est une équipe construite avec un plan précis en tête. Le coach italien a souligné qu'il ne s'agit pas d'attirer des joueurs d'une nationalité spécifique, mais simplement « les joueurs forts ». L'adaptation de jeunes recrues comme CJ Egan-Riley est jugée « très bien », De Zerbi le décrivant comme un joueur « fort » avec une « bonne maturité » et « polyvalent »]. Pour Amine Gouiri, De Zerbi a fixé un objectif ambitieux : qu'il « joue comme un numéro 10 et marque comme un numéro 9 », l'encourageant à « voler » les qualités de finisseur de Pierre-Emerick Aubameyang.

Le technicien italien a également exprimé sa satisfaction quant à la condition physique de l'équipe, un point essentiel pour son système. Le pressing incessant et l'échange de positions fluide que De Zerbi exige requièrent un niveau de forme d'élite. Il a veillé à ce que le temps de jeu soit varié en préparation pour amener tout le monde à un niveau optimal, même les joueurs arrivés plus tard, tels qu'Aubameyang et CJ Egan-Riley. Entendre que le staff a réussi à gérer les charges de travail pour amener tout le monde au meilleur de sa forme est peut-être la nouvelle la plus cruciale de toutes. La machine tactique a été construite, et maintenant, son moteur est à plein régime.

Leonardo Balerdi : La métamorphose d'un leader

Si De Zerbi représente l'esprit de cet OM, Leonardo Balerdi, lors de sa conférence de presse, en a incarné le cœur et l'âme. Son apparition était un symbole puissant de sa propre évolution personnelle et de celle de l'équipe qui l'entoure. Nous avons vu le défenseur argentin passer d'un joueur brut, immensément talentueux mais parfois impulsif, à la figure sereine et imposante que nous voyons aujourd'hui. Ses paroles n'étaient pas celles d'un simple joueur ; c'étaient les paroles d'un leader, le « capitaine » désigné par De Zerbi. Balerdi a confié se sentir « dans mon meilleur niveau, avec plus de maturité et de caractère, et prêt à aider mes coéquipiers ».

Son insistance sur la stabilité était une douce musique aux oreilles de chaque supporter. « La continuité du coach... c'est bien pour le club, pour la continuité et pour les joueurs », a-t-il déclaré, une observation simple mais profonde. Pendant trop longtemps, l'OM a été un club en révolution constante. L'éloge de Balerdi pour avoir conservé le noyau de l'équipe met en lumière une cohésion retrouvée. Il a même révélé que les joueurs discutent entre eux et qu'il espère que « personne il va partir » parmi les cadres. Ce n'est pas une équipe d'étrangers qui apprennent à se connaître ; c'est une fraternité qui a traversé des batailles ensemble et qui en est plus forte. Sa décision de rester au club était également personnelle : il aime le club, il voit que « le club il est en train de de marcher pour le bon chemin » et que l'équipe a « beaucoup d'ambition ». De Zerbi a d'ailleurs confirmé que la conservation des cadres comme Balerdi, Rulli, Rabiot, Højbjerg et Greenwood est « une réussite » et une « preuve d'ambition ».

Sa maturité a éclaté au grand jour lorsqu'on l'a interrogé sur des facteurs externes comme l'arbitrage. Sa réponse – que l'équipe doit se concentrer uniquement sur son propre jeu – est la marque d'un vrai leader : « Nous, on doit pas se concentrer sur ça... on doit se concentrer dans notre jeu ». C'est une acceptation de la responsabilité, un refus de chercher des excuses. C'est la mentalité d'une équipe qui entend dicter son propre destin. Son rôle de capitaine, même s'il a connu « beaucoup de changements » la saison dernière, est désormais pleinement assumé. Sur le plan tactique, Balerdi a évoqué la volonté de l'équipe de « contrôler le jeu avec les ballons », même si cela implique des choix difficiles entre jeu court et long, et que la décision finale revient au coach. Il a aussi abordé le risque inhérent au style de jeu très haut et pressant de De Zerbi : « il y a toujours un risque et le risque c'est de de de de laisser beaucoup d'espace mais c'est le risque que on les décide ». L'objectif en défense est de « faire plus de clean sheet » et d'être « plus costaud ».

Mais le moment le plus électrisant de son discours fut sa déclaration d'intention spontanée et passionnée pour la Ligue des Champions. Il a parlé des déceptions passées et d'un désir ardent de « réaliser de grandes choses » sur cette scène. Balerdi l'a dit avec ferveur : « Je suis piqué par la Champions League ! ». C'est le rêve qui unit chaque personne associée à l'Olympique de Marseille. L'entendre articulé avec une telle conviction par un joueur clé confirme que l'ambition dans le vestiaire est parfaitement alignée avec l'ambition dans les tribunes du Vélodrome. Les objectifs pour la saison sont clairs : « se qualifier pour la Champions League tous les ans », « s'améliorer » et « réduire l'écart entre le PSG et nous ».

L'identité de l'OM, cristallisée par le concept « Qui sommes-nous l'OM » né à Malmö, est aussi au cœur du discours de De Zerbi. Il est ravi que cela devienne public, car il n'a « aucun secret » et l'OM est « vraiment uni » avec ses supporters, son club et ses dirigeants. Il souligne que l'identité est « quelque chose que tu as toujours en toi », et qu'il est primordial de comprendre « qui tu es » avant de fixer une direction.

L'énigme rennaise et la route à suivre

Le défi qui nous attend en Bretagne ne doit pas être sous-estimé. Le Stade Rennais est un club en pleine transformation, ayant subi une refonte massive pendant le mercato. Balerdi a souligné que ce sera un match « très très dur » face à une équipe avec de « bonnes individualités » et un « bon coach » qui est en train de se construire. De Zerbi a reconnu que Rennes est « très organisé avec des joueurs forts » et a insisté sur la nécessité pour l'OM d'être « organisé, ordonné » et de savoir ce qu'il faut faire pour interpréter au mieux le match. L'OM retrouvera aussi deux anciens, Valentin Rongier, dont le départ a « touché » Balerdi, et Quentin Merlin. De Zerbi connaît très bien le jeu de ces anciens cadres, ajoutant à la complexité du défi.

En fin de compte, la conférence de presse d'avant-match a fait exactement ce qu'elle devait faire : elle nous a donné, à nous les supporters, une raison de croire. Le message était clair. C'est un Olympique de Marseille construit sur les fondations solides d'une méthode tactique de classe mondiale et l'esprit inébranlable d'une équipe mature et ambitieuse. La confiance n'est pas bruyante ou arrogante ; elle est calme, profonde et méritée. Le voyage de mille lieues commence par un seul pas, et pour nos Olympiens, ce pas se fait au Roazhon Park. Ce sera un combat, mais comme notre entraîneur et notre nouveau leader nous l'ont assuré, nous y sommes préparés.

Allez l'OM !

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