
Real/OM – De Zerbi prévient : « Demain, ce n’est pas une fête »
À la veille du choc face au Real Madrid, Roberto De Zerbi assume : ambition, rigueur et fierté de rejouer la C1. Pas de célébration, mais une bataille.
Le contexte : un choc d’entrée pour l’OM
Après une saison sans Coupe d’Europe, l’OM retrouve la Ligue des Champions par la grande porte : un premier match au Santiago Bernabéu face au Real Madrid de Mbappé, Vinicius et Xabi Alonso sur le banc. Pour Roberto De Zerbi, le défi est immense mais enthousiasmant. Privé de son patron défensif Nayef Aguerd, l’Italien a tenu à rappeler que ce rendez-vous ne doit pas être une fête, mais le point de départ d’un long et difficile parcours européen.
La conférence de presse de Roberto De Zerbi
Vous retrouvez le Real Madrid au Bernabeu. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
R.D.Z. : « Pour moi, c’est la deuxième fois que je viens au Bernabéu. Je suis vraiment content, heureux de venir ici. Ça vous donne des souvenirs incroyables. J’espère qu’on peut rêver à la Ligue des champions tous les ans. On a une histoire nous aussi. L’OM a une histoire très connue en Europe. On vient ici pour jouer le match. Ce qu’on a travaillé pour arriver ici, on sait que le Real fait partie des meilleurs depuis toujours. Mais on va essayer de donner notre corps, notre maximum pour gagner. »
Comment jugez-vous le niveau d’Aurélien Tchouaméni cette saison ?
R.D.Z. : « C’est un grand joueur. Je le connais depuis Monaco. Mais j’ai déjà beaucoup de choses à gérer avec mes joueurs. »
Pourquoi Dani Ceballos n’a-t-il finalement pas rejoint l’OM cet été ?
R.D.Z. : « C’est quelque chose qui reste entre nous. C’est un grand joueur, une grande personne. Malheureusement, il n’a pas voulu venir chez nous. Il joue déjà dans une grande équipe. Il ne vient pas dans une autre grande équipe comme l’OM. Une équipe spéciale. Mais demain, on a acheté d’excellents joueurs, et je pense que c’est la vie, le foot. »
Quel OM souhaitez-vous voir demain face au Real ?
R.D.Z. : « Je ne sais pas comment sera l’attitude demain. On a des nouveaux joueurs qui vont nous aider. On joue contre une grande équipe. Mais pour jouer cette compétition, vous devez vous habituer à jouer et être contents de jouer contre les grandes équipes, avec de l’ambition. Si vous êtes joueur, c’est comme ça. »
Vous avez évoqué un plan de jeu défini. Qu’attendez-vous de vos joueurs ?
R.D.Z. : « Le plan, Leo l’a dit : être attentifs. Le risque d’encaisser des buts est très important. Pour la défense, ils doivent être attentifs. En attaque, il faut avoir de l’ambition. On n’a pas peur. On a une grande qualité dans l’effectif, la fierté de jouer encore la C1. Comme on la joue, demain ce n’est pas une fête : c’est le début de quelque chose de difficile. »
Après le Real, vous affrontez le PSG. Comment gérez-vous cette semaine particulière ?
R.D.Z. : « Je joue un match par semaine comme s’il y en avait trois. Ça ne change rien. On doit penser match après match. On a beaucoup de nouveaux joueurs. On a joué contre Lorient, maintenant le Real, c’est le match le plus important. Puis le PSG sera le match le plus important. Mais l’ambition est de jouer tous les matchs un par un. »
Quel est votre sentiment de retrouver la Ligue des champions avec l’OM ?
R.D.Z. : « On aurait préféré jouer au Vélodrome mais venir à Madrid, c’est une fierté. L’année dernière on n’a pas joué de compétition européenne. Donc on est fiers d’être ici. La responsabilité est grande cette année. C’est important pour l’OM, pas n’importe quelle compétition. En C1 il faut un bon résultat. »
Coach, avez-vous des joueurs avec de l’expérience en Ligue des champions pour aborder ce rendez-vous ?
R.D.Z. : « On a des joueurs avec de l’expérience. Pavard, Kondogbia, Paixão, Greenwood ont déjà joué la Ligue des champions. C’est vrai que l’absence d’Aguerd est importante pour nous, mais on doit essayer de mettre en place un système qui nous permette d’utiliser les joueurs arrivés en fin de mercato. Il faut trouver une connexion entre eux. »
Quel style de jeu allez-vous mettre en place avec l’OM en Ligue des champions ?
R.D.Z. : « On va jouer avec nos armes. La qualité de nos joueurs, on va en profiter. On aura des milieux très forts, trois ou quatre, de qualité. Sans qualité, vous ne pouvez pas gagner. Nos joueurs offensifs peuvent marquer des buts, ils sont intenses. Il faudra essayer de contrôler le match. Mais le style, on peut le modifier contre chaque adversaire, même si on ne veut pas le changer. »
Comment analysez-vous l’évolution du style de jeu du Real Madrid avec Xabi Alonso ?
R.D.Z. : « Les caractéristiques des joueurs sont différentes. Mastantuono peut jouer à l’intérieur, Rodrygo ou Brahim sur les côtés… Mais le style de Xabi Alonso est clair, il travaille très bien, ça se voit. Je ne veux pas comparer avec Ancelotti, il a tout gagné. Mais en termes de style de jeu, on voit déjà comment Xabi est en train de laisser sa trace. »
Les retours possibles de Bellingham et Camavinga changent-ils votre préparation ?
R.D.Z. : « Je ne sais pas s’ils vont jouer ou pas, s’ils sont vraiment aptes à 100 %. Tchouaméni, Güler, Valverde doivent jouer. Si Camavinga joue, un autre sera remplaçant. Mais le niveau des joueurs est toujours très fort en face. »
Que représente pour vous la présence de 4 000 supporters marseillais à Madrid ?
R.D.Z. : « C’est une satisfaction, mais aussi une responsabilité pour nous. C’est grâce à eux qu’on peut jouer la Ligue des champions cette année. J’espère qu’on pourra leur donner satisfaction, et aussi à tous les milliers de supporters à Marseille devant le match. On va essayer de leur offrir un grand résultat. »
Le Real Madrid est-il selon vous le grand favori pour remporter la Ligue des champions ?
R.D.Z. : « Je ne sais pas. Il y a beaucoup d’équipes : Barcelone, le Bayern, City, Liverpool… Franchement, je ne pense pas à ça. Je dois surtout bien travailler demain. »
Pensez-vous que le Real Madrid est encore plus fort que l’an dernier ?
R.D.Z. : « Je ne sais pas. Je ne veux pas parler des autres. L’année dernière était très bien, peut-être aussi cette année. »
Vous avez souvent dit votre admiration pour Xabi Alonso. Qu’est-ce qui vous impressionne chez lui ?
R.D.Z. : « Je pense qu’il va réussir. C’est un grand entraîneur. Il a les idées claires, il a eu de grands entraîneurs. L’environnement du Real, il le connaît bien. L’effectif a de jeunes joueurs mais avec des qualités et un futur incroyable. »
Comment jugez-vous l’évolution de Greenwood dans son travail défensif ?
R.D.Z. : « Il a travaillé aussi le côté défensif, le pressing. Il n’a pas toujours travaillé dans ce sens, mais quand il le veut, il le fait. S’il veut devenir un grand joueur de premier plan, il doit courir sans ballon. J’ai vu Mbappé, Dembélé mettre la pression sans ballon. Greenwood doit le faire aussi. »
Comment décririez-vous votre relation avec Marseille et ce poste ?
R.D.Z. : « Je ne sais pas si c’est le meilleur poste pour moi. Mais j’admire la ville, le stade est toujours plein. Les critiques, les hauts et les bas du club… Ça fait partie du foot ici. Pour ça, je suis vraiment très content. »
Un message clair
Entre fierté et lucidité, De Zerbi a fixé le ton : l’OM ne vient pas à Madrid pour célébrer son retour, mais pour se mesurer aux meilleurs avec discipline et ambition. S’il reconnaît le statut d’ogre du Real, l’entraîneur italien insiste sur l’importance d’un plan précis, de l’expérience de certains cadres et de l’énergie des supporters marseillais. Le rendez-vous est pris : demain au Bernabéu, ce ne sera pas une fête, mais un combat.
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