Ligue 1 : l’OM fait plier Paris dans un Classique incandescent

Après 14 ans d’attente, l’OM a fait plier le PSG dans un Vélodrome incandescent. Une victoire historique, obtenue au terme d’un Clasico sous haute tension.

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Un rendez-vous attendu et retardé

Vingt-quatre heures de suspense, d’orage et de tractations n’auront pas suffi à éteindre le feu du Vélodrome. Reporté dimanche à cause des intempéries, le Classique OM–PSG s’est finalement joué ce lundi soir devant 65 000 supporters chauffés à blanc. Et l’attente a été récompensée : Marseille a retrouvé le goût de la victoire face à Paris, 14 ans après son dernier succès en championnat au Vélodrome.

Une entame de feu côté marseillais

Dès les premières minutes, les hommes de Roberto De Zerbi ont imposé leur rythme. Dans son 3-4-3 offensif, l’OM a multiplié les appels avec Greenwood, Gouiri et Paixão, soutenus par un bloc compact derrière. Dès la 5ᵉ minute, Nayef Aguerd a libéré le stade d’une tête rageuse, profitant d’une sortie ratée de Chevalier. Ce but a mis le ton : intensité, duels, et un Vélodrome en fusion.

Les Phocéens auraient pu doubler la mise : Gouiri a trouvé la barre (25ᵉ), Emerson a cru marquer avant un hors-jeu signalé (28ᵉ), tandis que Rulli s’imposait face à Vitinha (17ᵉ). Côté parisien, seul Kvaratskhelia a semblé capable de réveiller son équipe avec une action individuelle de classe (31ᵉ). Mais globalement, le PSG a subi le pressing agressif marseillais et la solidité du trio Pavard-Balerdi-Aguerd. À la pause, le 1-0 était logique.

Rulli infranchissable

La seconde période a vu Paris pousser davantage, mais sans trouver la faille. Hakimi a cru égaliser à l’heure de jeu, mais son tir a été détourné par un Rulli en état de grâce. Le gardien argentin a encore brillé face à Vitinha (72ᵉ, 86ᵉ), multipliant les arrêts décisifs. En face, l’OM s’est contenté de contre-attaquer, Aubameyang manquant de peu le break en fin de match (85ᵉ).

Dans ce siège parisien, les Olympiens ont fait preuve d’un courage défensif immense, chaque duel étant vécu comme une victoire. Le Vélodrome tremblait, mais Rulli tenait la barre.

Un final tendu et électrique

L’ambiance a atteint son paroxysme dans les dernières minutes. Roberto De Zerbi, trop virulent dans ses protestations après une faute d’Hakimi, a été exclu à la 90ᵉ+1. L’Italien a quitté la pelouse sous les applaudissements du Vélodrome, symbole d’une équipe qui a refusé de plier.

Dans le tunnel à la pause déjà, Luis Campos, conseiller du PSG, avait laissé éclater sa colère contre les décisions arbitrales et l’engagement marseillais. Paris est reparti frustré, incapable de faire plier le bloc olympien malgré sa domination en fin de match.

L’homme du match : Nayef Aguerd

Pour sa première grande soirée marseillaise, le défenseur marocain a tout simplement été monumental. Présent dans les duels, intraitable dans les airs, et surtout auteur du but de la victoire dès la 5ᵉ minute, Aguerd a incarné la dalle marseillaise. Patron de la défense, il a donné le ton d’un match où Marseille a enfin tenu tête à Paris.

Les notes des Olympiens

  • Rulli (7) : décisif à plusieurs reprises, le mur argentin.
  • Pavard (6,5) : solide et appliqué.
  • Balerdi (6,5) : en difficulté au début, mais précieux ensuite.
  • Aguerd (8) : le héros du soir.
  • Emerson (6) : combatif et appliqué.
  • Højbjerg (7) : travailleur de l’ombre, énorme abattage.
  • Weah (6) : généreux défensivement.
  • Greenwood (6,5) : inspiré et altruiste.
  • Paixão (3) : trop tendre, remplacé par Aubameyang.
  • Gouiri (6,5) : juste techniquement, malheureux avec la barre.

La fête phocéenne

Au coup de sifflet final, le Vélodrome a explosé. Après 12 défaites de suite contre Paris à domicile, l’OM a conjuré le sort. Dans les tribunes et sur les réseaux, l’euphorie a été immédiate : le rappeur Jul a salué l’équipe dans une story Instagram enflammée, incarnant la joie d’une ville entière.

Un succès qui pèse lourd

Au-delà des trois points, cette victoire a une saveur symbolique immense. Elle intervient dans un contexte de bras de fer institutionnel entre l’OM, la LFP et le PSG autour du report du match. En faisant respecter le règlement, puis en imposant sa loi sur le terrain, l’OM signe un doublé magistral.

Paris voulait faire de ce lundi soir une vitrine avec le Ballon d’Or. Marseille en a fait une démonstration de fierté et de résistance. Le Classique a parlé : l’OM est debout, et c’est Paris qui s’incline.

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