OM–PSG : deux plans de bataille, une seule vérité au Vélodrome

Contexte : un Classique sous tension déplacé à lundi

Ce lundi soir, l’Orange Vélodrome sera le théâtre d’un Clasico encore plus attendu après son report forcé. La pluie, les orages et l’alerte orange de dimanche ont repoussé l’affiche d’un jour, mais la pression reste la même : Marseille et Paris veulent frapper un grand coup.

Si l’OM a obtenu gain de cause pour jouer dès ce lundi, le PSG se retrouve contrarié, lui qui voyait plusieurs de ses cadres attendus ce soir… au Théâtre du Châtelet pour la cérémonie du Ballon d’Or. Mais une fois le coup d’envoi donné, plus d’excuses : la bataille tactique s’annonce féroce.

Paris : un onze amoindri mais compétitif

Luis Enrique doit composer avec une hécatombe offensive. Pas de Dembélé, de Doué, de Barcola ni de João Neves. Résultat : le coach espagnol aligne un 4-3-3 revisité.

• Gardien : Lucas Chevalier
• Défense : Hakimi, Marquinhos, Willian Pacho, Nuno Mendes
• Milieu : Ruiz, Vitinha, Zaïre-Emery
• Attaque : Ibrahim Mbaye à droite, Kvaratskhelia à gauche, Lee Kang-In en faux numéro 9

Une équipe remodelée mais dangereuse, capable de tenir le ballon et de piquer en transition. Attention aux coups de génie de Kvaratskhelia, véritable aimant à ballons dans le couloir gauche.

Marseille : De Zerbi joue la carte équilibre et intensité

Côté marseillais, De Zerbi aligne son 4-2-3-1 habituel, privé de Kondogbia et Traoré mais renforcé par un retour clé : celui de Nayef Aguerd.

• Gardien : Rulli
• Défense : Emerson, Aguerd, Balerdi, Pavard
• Milieu défensif : Højbjerg et Angel Gomes
• Ligne offensive : Weah, O’Riley, Greenwood
• Avant-centre : Aubameyang

Le coach italien mise sur un bloc équilibré, solide derrière et créatif devant. Greenwood, critiqué pour son irrégularité, aura une nouvelle fois l’occasion de prouver qu’il peut briller dans un grand rendez-vous. Et Aubameyang, capitaine d’expérience, reste la principale arme de finition.

La clé : milieu et intensité

Tout se jouera au cœur du jeu. Paris comptera sur Vitinha et Zaïre-Emery pour dicter le tempo, mais l’absence de João Neves fragilise leur équilibre. L’OM, avec Højbjerg en sentinelle et Gomes en créateur, doit en profiter pour récupérer haut et lancer vite ses offensifs.

L’autre clé sera l’intensité. Le Vélodrome, chauffé à blanc après le report, attend une entrée tambour battant de ses joueurs. De Zerbi insiste sur « sérénité et passion » : l’OM doit savoir presser fort sans se brûler les ailes.

Verdict : une soirée à double enjeu

OM–PSG reste un duel de prestige, mais ce soir il prend une dimension supplémentaire. Paris arrive diminué, perturbé par la cérémonie du Ballon d’Or. Marseille est revanchard après Madrid et porté par un Vélodrome volcanique.

Le report a ajouté du piment, les absences redistribuent les cartes. Reste une certitude : ce Classique, plus que jamais, se gagnera autant dans la tête que sur le terrain.