Mercato Ligue 1 — Monaco et Nice cartonnent, l’OM s’équilibre, le PSG s’enfonce

Une Ligue 1 coupée en deux

Rideau sur le mercato 2025, et le constat est clair : la Ligue 1 vit à deux vitesses. D’un côté, des clubs qui vendent très bien et affichent des bilans excédentaires impressionnants. De l’autre, des équipes qui ont dépensé gros pour renforcer leur effectif, parfois au risque de fragiliser leurs finances.

Les clubs dans le vert : Monaco roi des vendeurs

C’est l’AS Monaco qui s’offre la palme avec un mercato historique : 116,5 M€ de ventes pour seulement 13 M€ d’achats, soit un solde spectaculaire de +103,57 M€. Dans son sillage, Nice (+74 M€), Lille (+71,6 M€) et Lyon (+69,1 M€) confirment leur efficacité sur le marché.

Le FC Nantes (+35,5 M€) et le RC Lens (+35 M€) complètent ce top des bons gestionnaires, avec des ventes bien valorisées et des effectifs remodelés sans excès.

L’OM, un mercato animé mais (un peu) positif

À Marseille, l’été a encore été bouillant. Quinze départs, douze arrivées, près de 71,2 M€ dépensés pour 81,7 M€ encaissés. Résultat : une balance légèrement positive de +10,5 M€.

Une rareté pour l’OM, souvent habitué à creuser son déficit pour se renforcer. Les ventes de Quentin Merlin et Azzedine Ounahi ont aidé à compenser les investissements, notamment derrière, où De Zerbi a vu arriver Aguerd, Pavard, Medina et Emerson Palmieri.

Sur le papier, l’équipe paraît plus dense et compétitive. Reste à voir si cet équilibre financier inédit tiendra dans la durée.

Les clubs dans le rouge : Paris perd la main

À l’opposé, certains bilans font grincer des dents. Le RC Strasbourg accuse un déficit de -41,8 M€, conséquence d’investissements massifs. Le Paris FC, promu ambitieux, termine à -57,3 M€. Mais c’est bien le PSG qui reste le plus déficitaire : 103 M€ dépensés pour seulement 34 M€ de ventes, soit -69 M€.

Une politique offensive, certes, mais qui contraste avec la prudence affichée par d’autres clubs de l’élite.

Source: Transfermarkt

Le paradoxe Ligue 1

Globalement, la Ligue 1 sort de ce mercato en excédent grâce aux ventes réussies de plusieurs clubs, preuve que le championnat sait encore générer de la valeur. Mais la fracture est nette entre ceux qui bâtissent sur la stabilité financière et ceux qui prennent des risques sportifs et économiques.

L’OM, souvent dans la deuxième catégorie, surprend en terminant avec un petit excédent. Reste à voir si cette rationalité nouvelle se traduira sur le terrain par une saison enfin régulière.