OM – De Zerbi, maestro tacticien et maître du plan de jeu

Face à Lorient, De Zerbi a surpris avec ses choix audacieux. Derrière une compo atypique, une logique limpide : un plan travaillé, équilibré, et parfaitement exécuté.

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Des choix qui interrogent, une logique qui rassure

On l’attendait prudent, il a été visionnaire. Au lieu d’empiler les noms clinquants, Roberto De Zerbi a osé une défense à cinq, relancé Kondogbia, titularisé Weah et Nadir. De l’extérieur, ça pouvait ressembler à de l’audace pure. Sur le terrain, c’était un plan calibré : profils complémentaires, rôles clairs, continuité avec les principes déjà posés la saison passée.

Un déséquilibre organisé : Murillo propulse, Pavard verrouille

Pas de repli, mais une poussée permanente sur les côtés. Murillo, piston ultra-projeté, a incarné le “déséquilibre contrôlé” cher au coach et provoqué le penalty du 1–0 dès la 10e. Derrière lui, Pavard couvrait systématiquement, preuve d’un équilibre pensé dans le moindre détail : quand l’un attaque l’espace, l’autre sécurise la zone libérée.

Devant : mobilité coordonnée et rôle hybride de Nadir

Greenwood et Gouiri ont alterné appels et décrochages pour étirer la ligne lorientaise. À gauche, Nadir a rempli un rôle hybride — travail de couverture, soutien intérieur — qui rappelait certaines missions vues l’an dernier. Rien d’improvisé : chacun savait quand fixer, quand plonger, quand temporiser. Résultat : des attaques mieux rythmées et un bloc toujours prêt au contre-pressing.

Gestion d’effectif et continuité : le vrai pari

Entre fin de mercato mouvementée et trêve internationale, l’OM n’avait pas besoin d’une révolution. De Zerbi a privilégié des joueurs déjà imprégnés de ses principes pour garantir un socle fiable, tout en intégrant progressivement les recrues. Oui, c’est un pari : si le match tourne, on crie au bricolage. Là, la cohérence et la maîtrise ont validé l’approche.

Ce que cela dit de l’OM de De Zerbi

Exit le cliché du coach aux punchlines. Place au bâtisseur d’idées. Ses équipes ne répètent pas un “système”, elles exécutent une partition : sorties de balle codifiées, couloirs animés par rotations, contre-pressing déclenché sur signaux clairs. La victoire ne tient pas qu’au score : elle rassure sur l’identité et la discipline collective.

Cap sur Madrid : la promesse d’un plan

Contre le Real, l’OM ne rivalisera pas en talent brut. Mais De Zerbi a montré qu’il savait façonner un plan, adapter ses hommes, détailler les tâches. Peut-être pas avec les mêmes titulaires, ni la même structure. Une certitude, pourtant : il y aura un plan. Pensé, précis, assumé. Et tant que cette boussole existe, l’OM a toujours une chance de surprendre.

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