OM : O’Riley, le 8 qui fait courir le ballon plus vite que les autres

Pas un 10 de salon, mais un 8 moderne. Avec O’Riley, l’OM a trouvé son métronome : volume, passes verticales et coups de pied arrêtés.

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Un 8 plutôt qu’un 10 : un choix assumé

L’arrivée de Matt O’Riley dit beaucoup de la philosophie de Roberto De Zerbi. Pas de fantasme du numéro 10 libre, mais un 8 capable de répéter les efforts, d’orienter le jeu et d’accélérer la circulation. Formé à Fulham, révélé au Celtic puis testé à Brighton, l’international danois débarque à 24 ans avec un bagage moderne et une mission claire : transformer la possession en occasions. Dans un contexte marseillais parfois stérile face aux blocs bas, c’est une arme tactique.

La passe comme arme fatale

O’Riley n’est pas un dribbleur de série. Sa magie, c’est la passe. Remises en une touche, diagonales précises, ballons guidés dans les intervalles : il sait donner de la vitesse à chaque séquence. Avec Aubameyang pour attaquer la profondeur et des ailiers explosifs autour, ses ouvertures peuvent rapidement changer le visage offensif de l’OM.

Un maître sur coups de pied arrêtés

À Marseille, les phases arrêtées sont souvent une promesse déçue. O’Riley vient ajouter un pied gauche redoutable sur corners et coups francs sortants, capables de semer la panique dans la surface. S’il ne sera pas forcément tireur attitré, il multiplie les options pour varier les combinaisons. Et sa taille lui permet aussi de jouer les receveurs.

Dans la mécanique De Zerbi

Le système de De Zerbi repose sur des relais fiables entre la base et la finition. O’Riley s’inscrit dans ce rôle de connecteur : présent dans le demi-espace droit, il combine avec le latéral et l’ailier, fixe par la passe et relance en vertical. Polyvalent, il peut reculer dans un double pivot ou s’avancer en 10 selon les besoins. Bref, un profil qui offre de la flexibilité sans perdre en identité.

Ses limites, connues et assumées

Ne pas s’y tromper : O’Riley n’est pas un accélérateur par la course. Il manque d’explosivité sur les premiers mètres et peut souffrir physiquement face à certains milieux de Ligue 1. Devant le but, son pied droit l’expose à de l’irrégularité. Mais placé dans sa zone d’excellence, relayeur créatif et infatigable, il garde un impact décisif.

Un contexte idéal pour rebondir

Au Celtic, il a prouvé qu’il pouvait assumer la pression populaire ; à Brighton, ses blessures et un rôle trop haut l’ont freiné. À Marseille, il arrive sans statut écrasant ni prix record, avec un environnement où son intelligence de jeu peut faire la différence. Si De Zerbi le cadre et lui donne des repères fixes, O’Riley a tout pour devenir le chef d’orchestre discret mais vital de l’OM.

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