OM – Lorient (4-0) : Le Vélodrome retrouve sa voix avant Madrid

Nuit parfaite au Vélodrome : 4–0, clean sheet, recrues déjà patronnes. Greenwood lance, Pavard marque, Gomes illumine, Aguerd conclut. Confiance regonflée avant Madrid.

Un soir de soulagement et de promesses

Enfin, le Vélodrome a vibré comme il sait le faire. Ce vendredi 12 septembre 2025, l’Olympique de Marseille s’est imposé 4-0 face au FC Lorient pour la 4ᵉ journée de Ligue 1. Une victoire nette, construite dès la première demi-heure, qui offre au peuple marseillais un mélange de soulagement et d’espoir, à trois jours seulement d’un choc monumental au Santiago Bernabéu contre le Real Madrid.

L’OM a fait ce que l’on attendait de lui : emballer la rencontre, tuer le suspense tôt et montrer enfin la puissance de son effectif XXL. Les Merlus, réduits à dix dès la 9ᵉ minute, n’ont jamais eu la moindre chance face à une équipe olympienne en démonstration. Mais au-delà du score, c’est surtout le visage affiché qui marque un tournant.

Une entame étincelante

Dès les premières minutes, les Phocéens ont imposé leur pressing et leur rythme. Greenwood, déjà très en vue, voyait sa première tentative stoppée par Mvogo (5ᵉ). Puis vint le tournant : Murillo, lancé dans la surface par Kondogbia, était ceinturé par Yongwa. Penalty et carton rouge, double sanction terrible pour Lorient. Greenwood transformait avec autorité (1-0, 9ᵉ).

À onze contre dix, le Vélodrome sentait le parfum d’une soirée à sens unique. Pavard, titularisé pour la première fois, confirmait cette impression. Sur un corner de Greenwood, le champion du monde surgissait au premier poteau et plaçait une tête imparable (2-0, 20ᵉ). Une manière idéale d’entrer dans son histoire marseillaise.

Puis vint le bijou d’Angel Gomes. À la 33ᵉ minute, l’Anglais reprenait un ballon mal dégagé et envoyait une demi-volée magistrale dans la lucarne. Le Vélodrome explosait (3-0).

Une gestion maîtrisée en seconde période

Avec trois buts d’avance et un adversaire décimé, l’OM a logiquement levé le pied après la pause. De Zerbi a fait tourner : Emerson, Højbjerg, Paixao, puis Vermeeren ont tous eu du temps de jeu. Greenwood, encore lui, manquait de peu le doublé (75ᵉ), et c’est finalement Nayef Aguerd qui corsait l’addition. Sa frappe lointaine déviée achevait Lorient (4-0, 90+3ᵉ).

La deuxième période n’a pas eu la folie de la première, mais elle a confirmé une idée : l’OM peut enfin gérer un match, tenir son clean sheet, et donner du rythme à ses recrues.

Réactions : entre satisfaction et vigilance

Roberto De Zerbi (entraîneur OM)

« On a très bien joué à tous points de vue : la pression, la vitesse… On a eu beaucoup d’occasions. C’est comme si la saison commençait aujourd’hui. Mais on est déjà à la 4ᵉ journée, et c’est ça qui me dérange. Les recrues sont arrivées tard, et il faut tout accélérer. »

Sur la suite :

« À Madrid, il faudra être humbles et courageux. On y va avec l’envie de chercher un résultat. »

Angel Gomes (buteur OM)

« On a marqué très vite, mais on savait qu’il fallait rester concentrés. Il y a beaucoup de qualité dans ce groupe. On a une superbe équipe, mais il faut garder la tête froide. »

Benjamin Pavard (défenseur OM)

« Marquer dès mon premier match ici, c’est énorme. Mais plus important que mon but, c’est la manière. On a su imposer notre rythme. J’ai retrouvé ce que j’étais venu chercher : l’intensité du Vélodrome. »

Olivier Pantaloni (coach Lorient)

« Le rouge et le penalty ont tué le match. Ensuite, c’était mission impossible. Je veux quand même voir de la fierté. On doit relever la tête vite. »

Individuels : des recrues déjà influentes

Les notes parlent d’elles-mêmes. Murillo (8) a été partout : solide derrière, percutant devant, et décisif en provoquant le penalty. Pavard (7,5) a fait des débuts rêvés, avec son but et une attitude de cadre. Aguerd (7,5), patron de la défense, a été récompensé en fin de match. Greenwood (7,5) a régalé : buteur, passeur, et créateur constant.

Angel Gomes (7) a signé son meilleur match à l’OM, alliant volume de jeu et superbe but. Derrière, De Lange (6) a vécu une soirée tranquille mais rassurante. Kondogbia (6,5) a montré qu’il pouvait être l’architecte des transitions. Seuls Gouiri (5,5), blessé, et O’Riley (5,5), encore en phase d’intégration, ont laissé un sentiment mitigé.

Analyse tactique : faux 3-5-2 ou vrai 4-2-3-1 ?

Beaucoup d’observateurs ont parlé d’un OM en 3-5-2. La réalité est plus subtile. Défensivement, De Zerbi a aligné son 4-2-3-1 habituel, mais la domination (près de 75 % de possession) a fait remonter Murillo très haut, donnant parfois l’impression d’un 3-4-3.

En réalité, le système n’a pas bougé : deux centraux (Pavard-Aguerd), un latéral offensif (Murillo) et un autre plus sobre (Medina). L’important, c’est l’animation : pressing haut, contre-pressing immédiat, latéraux intégrés au cœur du jeu. De Zerbi l’a répété : « Ce qui compte, ce n’est pas le schéma, c’est la vitesse et la discipline. »

Contre Lorient, cette logique a fonctionné à merveille. Reste à voir si le même équilibre tiendra à Madrid, face à un adversaire qui confisque souvent le ballon.

Le cas Gouiri : inquiétude avant Madrid

La seule ombre au tableau concerne Amine Gouiri. L’attaquant a quitté ses coéquipiers avant la pause, touché à l’épaule après un duel avec Meïté. De Zerbi a reconnu son incertitude : « On doit voir s’il pourra être là mardi. »

Si son absence se confirmait, ce serait un coup dur. Aubameyang, encore ménagé, pourrait reprendre le flambeau, mais Gouiri semblait en train de trouver ses marques. L’OM retient son souffle.

Le Vélodrome, forteresse retrouvée

Au-delà du contenu, le chiffre parle : 82 % de victoires à domicile en 2025, aucune défaite depuis mars. Le Vélodrome redevient une citadelle. Le lien entre les joueurs et le public, rompu parfois en août, a été visible dès le 3ᵉ but. La communion finale, avec Aguerd et Pavard acclamés, a redonné le sourire.

Et maintenant, le Real Madrid

Difficile de rêver meilleure rampe de lancement avant d’aller défier le Real Madrid. Certes, Lorient n’a jamais existé. Certes, tout reste à prouver face à l’ogre madrilène. Mais cette victoire change tout : confiance, dynamique, automatismes.

De Zerbi le sait : « On devra être courageux. Mais ce soir, mes joueurs m’ont montré qu’ils avaient l’envie et la qualité. »

Marseille n’a pas gagné un simple match. Il a retrouvé son identité. Et peut-être, son destin.


Score final : OM 4-0 FC Lorient

⚽ Greenwood (9’, sp), Pavard (20’), Gomes (33’), Aguerd (90+3’)

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