
OM : Pablo Longoria, l’homme qui vit mercato depuis 2020
En cinq ans, Pablo Longoria a transformé l’OM en machine à recruter et vendre : plus de 170 mouvements, entre coups de poker et paris assumés.
Entre promesse de stabilité et frénésie marseillaise
Douze recrues cet été, record égalé. Malgré les discours de prudence de Pablo Longoria et Roberto De Zerbi, le mercato 2025 a fini en feu d’artifice. Six arrivées dans la dernière semaine, dont Pavard et Aguerd, pour un total de plus de 100 M€ dépensés. Difficile d’y voir de la continuité : l’OM a encore choisi la révolution.
Une ligne directrice vite bousculée
Au départ, la logique semblait claire : consolider la défense centrale, miser sur des profils durables. Medina, Angel Gomes ou Timothy Weah correspondaient à ce plan. Mais la défaite à Rennes et l’affaire Rabiot ont tout bouleversé, provoquant une réaction immédiate. Résultat : Hamed Junior Traoré, Vermeeren, O’Riley ou encore Pavard débarquent dans les ultimes heures.
L’argument du calendrier
La direction justifie ce choix par le calendrier à venir : près de 50 matches cette saison. « Nous avions besoin d’un groupe d’environ 22 joueurs », explique-t-on au club. Mais au-delà de la nécessité sportive, difficile de ne pas voir aussi une volonté de frapper un grand coup médiatique avec l’arrivée de Pavard, champion du monde 2018.
Cinq ans de mercato sans répit
Depuis son arrivée à Marseille en 2020 comme head of football, puis sa nomination à la présidence en 2021, Longoria vit pour le mercato. Les chiffres parlent : 172 mouvements en cinq ans, dont 80 arrivées et 92 départs.
- 2020-21 : 7 arrivées, 7 départs
- 2021-22 : 15 arrivées, 12 départs
- 2022-23 : 17 arrivées, 21 départs
- 2023-24 : 13 arrivées, 16 départs
- 2024-25 : 16 arrivées, 21 départs
- 2025 : 12 arrivées, 15 départs
Un rythme effréné qui illustre la méthode Longoria : remodeler chaque année, quitte à donner l’image d’un club instable.
Court-termisme assumé
Les chiffres font réfléchir : 55 % des recrues depuis 2021 n’ont pas disputé une deuxième saison sous le maillot olympien. Une rotation incessante qui amuse autant qu’elle inquiète. Mehdi Benatia assume : « On continuera à passer pour un hall d’aéroport, mais on prendra la responsabilité de changer si l’attitude n’est pas bonne. »
Marseille, entre fascination et vertige
En cinq ans, l’OM a dépensé plus d’un demi-milliard d’euros (542 M€, hors bonus), pour 336 M€ de ventes. Fascinant sur le plan du spectacle, inquiétant pour l’équilibre. Le peuple marseillais vit désormais chaque mercato comme un feuilleton, entre euphorie et vertige. Reste à savoir si cette frénésie permanente finira par construire un projet solide… ou par épuiser le club.
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