OM – Paris FC : Étouffer le vacarme, rallumer le Vél’

On ne va pas se mentir : on a le ventre noué. Parce que ce deuxième acte de la saison n’est pas une simple journée de Ligue 1. C’est une séance de vérité. On a déjà glissé à Rennes (0-1), en supériorité numérique, dans un match qui devait lancer notre saison. Et derrière, le vestiaire a explosé.

Alors oui, cette semaine a été un cauchemar. Mais le Vélodrome, lui, ne connaît pas la résignation. Ce n’est pas un hôpital, c’est un volcan. Ici, on souffre bruyamment, mais on renaît dans la même clameur. Ce samedi, le stade sera juge et témoin : soit catharsis, soit rechute.

En face, Paris FC débarque en promu affamé, puni d’entrée par Angers (0-1) mais plein d’envie. Ils n’ont rien à perdre, ils viendront mordre nos chevilles. Très bien. Parce que nous, nous avons tout à rattraper. La vérité, c’est que l’adversaire le plus dur samedi, ce sera nous-mêmes : OM contre OM, notre orgueil contre nos fantômes.

Une semaine électrique : assumer, avancer

Le dire franchement : la semaine a été sale. Une bagarre de vestiaire, des images qui ont tourné, des mots trop lourds. Adrien Rabiot et Jonathan Rowe sont écartés, point. Décision collégiale, assumée, et on ne la réécrira pas.

De Zerbi a été clair : le club au-dessus de tout. Qu’on aime ou non, ça plante le décor. Et sportivement, il y a quand même des repères : cinq victoires sur les six derniers matchs de L1 à domicile, 18 buts marqués dans la série. Quand le chaos gronde, le Vélodrome sait étouffer le bruit extérieur.

En face, le Paris FC revient en Ligue 1 après 46 ans d’absence. Ils n’ont pas de complexe. Ils joueront crânement leur chance. Pour nous, c’est le crash-test parfait : avons-nous la maturité pour transformer la gêne en énergie, la colère en intensité ?

Mémoire et chiffres : le Vélodrome comme antidote

Face aux promus, l’OM a souvent su mordre vite. Le Vél’ peut tout basculer en dix minutes si le pressing s’installe et si la foule chavire. Rappel : 18 buts lors des six derniers matchs de L1 au Vélodrome. C’est là que ça se joue : occupation des mi-espaces, présence de la seconde lame.

Paroles fortes, promesses simples

De Zerbi a martelé : “le club au-dessus de tout”. Qu’on ne nous serve plus de communiqués, mais des tacles, des courses, des regards. Højbjerg l’a dit : “Faire un bon match.” C’est tout ce qu’on veut entendre : des actes.

Notre exigence de supporters ? Qu’ils nous offrent 90 minutes d’honnêteté. Pas de triche, pas de faux-semblants. On veut sortir rincés mais fiers, même cabossés.

Le peuple du Vél’ comme catalyseur

On ne cache rien : on a été secoués. Mais l’OM, ce n’est pas une crise de sept jours. C’est une histoire de peuple. Samedi, le Vél’ doit rugir avant même le coup d’envoi. Chaque tacle, chaque course, chaque duel doit déclencher une houle.

Supporters, ce n’est pas le moment de juger, mais de pousser. Chantez pour ceux qui sont là, pour les jeunes qui se lancent, pour le maillot. Faites de la fureur une chaleur.

Feuille de route express

• Coup d’envoi : samedi 23 août 2025, 17h00 CEST – beIN SPORTS 1
• Objectif : trois points, une identité, un ciment collectif
• Clés : pressing à la perte, largeur, coups de pied arrêtés
• Homme-clé : Gomez, le liant entre lignes
• X-Factor : Weah en fin de match

Allez l’OM. On ne promet pas la perfection. On promet la vérité : courir, lutter, vibrer. Et gagner.