OM — Un mercato en deux temps, relancé par l’affaire Rabiot

Des promesses de stabilité vite balayées

Au printemps, Pablo Longoria martelait un discours rassurant : « ambition, mais avec la tête ». Avec Roberto De Zerbi, l’idée était claire : installer de la continuité, éviter les excès financiers et bâtir un projet durable. Mais les actes ont vite contredit les intentions.

Plus de 100 M€ investis, un record égalé

Au final, 12 recrues sont arrivées — record égalé dans l’histoire du club. Plus de 100 M€ dépensés, dont l’achat le plus cher de l’histoire de l’OM : Igor Paixao à 35 M€ bonus compris. S’y ajoutent les salaires XXL de Nayef Aguerd et Benjamin Pavard (plus de 4 M€ nets/an), symboles d’un club prêt à casser sa tirelire pour relever la tête.

L’affaire Rabiot, déclencheur d’une frénésie

La défaite inaugurale à Rennes (1-0) et le chaos autour d’Adrien Rabiot ont provoqué un électrochoc. La direction a alors rouvert des dossiers en veille (Hamed Junior Traoré), accéléré sur des opportunités (Arthur Vermeeren, Matt O’Riley), et signé six recrues en une semaine, dont quatre dans les 24 dernières heures. Du jamais-vu.

Un mercato à double vitesse

• Phase 1 : méthode et anticipation

  Aguerd, Angel Gomes ou Facundo Medina faisaient partie des plans de longue date. Timothy Weah a été validé par De Zerbi pour sa polyvalence, tandis que CJ Egan-Riley et Pierre-Emerick Aubameyang incarnaient une approche pragmatique.

• Phase 2 : précipitation et réaction

  Août a tout changé. La défense a été entièrement recomposée avec Pavard, Aguerd et Medina, reléguant Leonardo Balerdi, capitaine déclaré intransférable il y a peu, à une position fragile. L’image d’un OM imprévisible, parfois jusqu’à l’irrationnel, est ressortie plus forte que jamais.

Une stratégie assumée, mais risquée

Depuis 2021, 53 recrues ont signé à l’OM… et 55 % n’ont pas disputé de deuxième saison en Provence. Longoria et Mehdi Benatia revendiquent cette politique mouvante, quitte à donner l’impression d’un hall d’aéroport. Mais cette frénésie 2025 doit désormais produire autre chose qu’un simple feu d’artifice de mercato : des résultats réguliers en Ligue 1 et un OM crédible en Ligue des champions.

Deux actes, deux visages : l’OM version 2025 a commencé par prêcher la stabilité avant de plonger dans une frénésie finale. Douze recrues plus tard, l’effectif est plus dense, plus cher, et peut-être plus compétitif. Mais une question demeure : ce mercato en deux temps sera-t-il le tremplin vers un vrai cap européen… ou un nouvel épisode de l’instabilité chronique marseillaise ?