Un dimanche sous l’orage
Ce dimanche devait être une fête et il s’est transformé en feuilleton sous tension. Depuis la veille déjà, la préfecture scrutait des prévisions météo inquiétantes : vigilance orange, pluies violentes, orages et risques de ruissellement urbain. À 14 h, la sentence est tombée : OM–PSG annulé. En un instant, le Clasico s’est déplacé du terrain aux bureaux de la Ligue.
L’OM brandit le règlement
Dans cette partie d’échecs, l’Olympique de Marseille a dégainé en premier. Les dirigeants phocéens se sont arc-boutés sur l’article 548 du règlement des compétitions : lorsqu’un match est annulé pour intempéries, il doit se rejouer dès le lendemain, sauf situation extrême. En brandissant ce texte comme un joker, le club verrouille la négociation.
Pour Marseille, aucune autre option n’était acceptable :
- Pas de mardi, trop proche du déplacement à Strasbourg.
- Pas de lundi après-midi, impossible pour 65 000 spectateurs.
- Pas de report à décembre, calendrier déjà surchargé.
Le PSG tente, et échoue
En face, le PSG a essayé de tirer profit de la situation. Avec la cérémonie du Ballon d’Or prévue lundi soir à Paris, et neuf joueurs nommés, le club voyait dans ce créneau une humiliation. Ses dirigeants ont multiplié les pistes : avancer le match à dimanche après-midi, jouer lundi à 15 h ou 17 h, ou repousser à début décembre. Mais rien n’a fonctionné.
Face à un préfet intransigeant sur la sécurité et un OM cramponné à son règlement, Paris n’a pas eu d’autre choix que de plier.
La LFP entérine la décision
En moins d’une heure, la LFP a validé le report à lundi 20 h. Un horaire pensé pour respecter le règlement, la sécurité des spectateurs et, dans la mesure du possible, l’équilibre médiatique avec la cérémonie du Ballon d’Or. Ironie : ce rendez-vous censé glorifier Paris se tiendra dans l’ombre du Clasico.
L’OM, victoire silencieuse
Sans triomphalisme, le club phocéen a publié un communiqué sobre :
« L’Olympique de Marseille regrette que les conditions ne soient pas réunies pour disputer la rencontre (dimanche) soir, tant pour ses joueurs, pour ses supporters mobilisés et déjà présents, que pour la pleine visibilité de l’événement. »
Mais les faits sont clairs : l’OM a imposé ses conditions, défendu ses supporters et fait respecter le règlement.
Première manche pour Marseille
Dans ce duel de coulisses, Marseille a déjà marqué un but. Paris, contraint de bricoler son agenda, ressort affaibli, tandis que l’OM s’offre une victoire symbolique avant même le coup d’envoi.
Le terrain jugera lundi soir, mais dans les bureaux comme dans l’esprit des supporters, le message est déjà passé : l’OM sait défendre ses intérêts face à son plus grand rival.
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