McCourt sort du silence : coup de tonnerre sur la Ligue !

Frank McCourt et Joseph Oughourlian tirent la sonnette d’alarme : la LFP a failli, abandonné les clubs. Réforme ou naufrage ? Le foot français tremble.

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Contexte : une fronde inédite OM–Lens

On ne l’attendait pas, et pourtant… À quelques jours de l’assemblée générale de la Ligue 1, Frank McCourt (OM) et Joseph Oughourlian (Lens) ont uni leurs voix dans un entretien croisé accordé au Figaro. Un duo improbable mais détonant, qui accuse la LFP d’avoir « abandonné les clubs » et réclame une refondation immédiate. Une sortie rare pour le propriétaire américain de l’OM, neuf ans après son arrivée, lui qui d’ordinaire fuit les polémiques et les micros.

Des promesses non tenues, un système à bout de souffle

McCourt n’a pas mâché ses mots : « La LFP ne représente plus les clubs… C’est un échec ». L’Américain rappelle que depuis son arrivée, il a entendu « une multitude de promesses non tenues ». Le point de rupture ? La proposition de loi Lafon, pour laquelle la Ligue a envoyé un rapport aux politiques sans consulter les clubs. Pour lui, la gouvernance actuelle est « opaque, inefficace, irrationnelle » et doit être balayée.

Oughourlian appuie, chiffres à l’appui : fiasco des droits TV, promesses envolées, accord DAZN raté, incertitudes autour de Ligue 1+. « La LFP a failli à sa mission… et plus grave encore, elle a abandonné les clubs », tonne le Lensois.

Pourquoi c’est vital pour l’OM et le foot français

Derrière les grandes phrases, la réalité est brutale : la Ligue 1 a perdu 1,3 milliard d’euros en 2023. Comment attirer des talents, conserver ses meilleurs joueurs ou rivaliser avec la Serie A et la Bundesliga avec une telle hémorragie ?

McCourt résume : « Quelle entreprise accepterait de tels résultats en gardant le même management ? »

Pour Marseille, club phare et locomotive populaire, l’enjeu est clair : sans une Ligue forte et un partage équitable, impossible de bâtir un projet solide face au PSG et aux ogres européens.

Oughourlian complète : « Nous sommes passés de 20 à 18 clubs. Si ça continue, on finira à 12… » Une Ligue exsangue, minée par l’inégalité et les écarts de moyens, voilà le spectre qu’ils brandissent.

Le duo dénonce : Labrune, l’opacité, et le poids du PSG

S’il n’est jamais cité, Vincent Labrune, président de la LFP, est clairement visé. Son « manque de transparence » et ses promesses envolées sont dans le viseur. Oughourlian salue au passage le travail de Nicolas de Tavernost (LFP Médias), preuve selon lui que « quand on confie les dossiers à des gens compétents, les résultats suivent ».

Quant à Nasser Al-Khelaïfi, McCourt pointe le paradoxe : « Pour lui, la Ligue fonctionne parce que ça fonctionne bien pour le PSG. Mais nous, nous avons une vision très différente ». Derrière la pique, une évidence : le système profite d’abord aux Parisiens.

Leur projet : une Ligue refondée, un club = un vote

McCourt et Oughourlian proposent un modèle simple : deux entités seulement, les clubs professionnels d’un côté et la FFF de l’autre, travaillant main dans la main. « Un club, un vote », clame McCourt, à l’image des ligues américaines ou de la Premier League.

Ils plaident aussi pour une réforme portée par les clubs eux-mêmes, faute de quoi « les politiques s’en chargeront », préviennent-ils. Et cette fois, la menace n’est pas feinte : le Sénat comme la Fédération française ont déjà amorcé le débat.

Vers une révolution ou un baroud d’honneur ?

Les deux dirigeants se défendent de toute velléité de vendre leurs clubs. « On n’est pas de simples actionnaires », insiste McCourt, « mais des propriétaires engagés ». Tous deux veulent transformer cette crise en opportunité.

Ligue 1+, nouvel outil digital lancé par De Tavernost, est vu comme un espoir si les clubs s’unissent pour en faire un vrai produit moderne, adapté aux attentes des supporters. « Accès vestiaires, coulisses, joueurs… Donnons enfin ce que le public attend », exhorte McCourt.

L’heure de vérité

Mercredi prochain, l’assemblée générale de la Ligue 1 s’annonce électrique. McCourt et Oughourlian ont ouvert les hostilités. Reste à savoir si d’autres présidents rejoindront la fronde, ou si la chape de plomb tiendra encore.

À Marseille, le message est clair : l’OM n’acceptera plus d’être embarqué dans une Ligue qui s’enlise. Le temps des promesses est terminé, celui de la réforme doit commencer.

Et vous, supporters : faut-il secouer la maison Ligue à la racine ? Ou ce cri d’alarme restera-t-il une bouteille à la mer ?

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