
OM – Longoria dans la tempête : Kita exige sa démission à la LFP
À Paris, le conseil d’administration de la LFP a viré au règlement de comptes. Waldemar Kita a frontalement attaqué Pablo Longoria, ravivant la fracture Labrune–McCourt.
Contexte explosif
Le conseil d’administration de la Ligue de football professionnel, réuni lundi soir, devait faire le point sur la plateforme Ligue 1+, qui vient de franchir le million d’abonnés. Mais l’ambiance a rapidement tourné à la confrontation : en toile de fond, les tensions autour de Vincent Labrune et la fronde menée par Frank McCourt et Joseph Oughourlian pour réformer la gouvernance du football français.
Dans cette atmosphère déjà électrique, Pablo Longoria, tout juste revenu de sa suspension liée à son fameux « Too Corrupt » lâché à Auxerre, était particulièrement attendu. Et il n’a pas été ménagé.
L’attaque frontale de Kita
C’est Waldemar Kita, président du FC Nantes, qui a dégainé le plus violemment. Selon RMC Sport et confirmé par les décryptages de l’émission After Foot, Kita a interpellé Longoria sans détour :
« Tu n’as pas honte ? Qui es-tu pour dire ça ? Quand on crache sur le pays, ce n’est pas possible. Et c’est un Polonais qui te parle ! »
Certains présidents sont même allés plus loin en appelant à la démission pure et simple du patron de l’OM de son poste de représentant de la Ligue 1.
Hypocrisie et règlements de comptes
Ce rappel à l’ordre, sept mois après l’incident d’Auxerre, a été qualifié d’hypocrite par plusieurs observateurs : Longoria a croisé ses pairs à de multiples reprises depuis, sans que personne ne remette le sujet sur la table.
En réalité, l’attaque de Kita s’inscrit dans un conflit de camps : d’un côté, les soutiens de Labrune ; de l’autre, le front emmené par McCourt et Oughourlian, où Longoria est perçu comme le relais naturel. L’Espagnol est critiqué pour avoir « changé de camp » en un an, mais comme l’ont souligné les analystes, un président délégué suit logiquement son propriétaire.
Ligue 1 en survie
Le débat a aussi révélé l’état préoccupant de la Ligue 1. Droits TV incertains, clubs résignés à jouer la survie plus que la compétition… « La Ligue 1, c’est devenu Koh Lanta », résumait un intervenant dans l’After Foot.
Beaucoup misent déjà sur les centres de formation pour survivre, tandis que la fracture politique autour de Labrune bloque toute vision collective.
Longoria fragilisé, mais debout
Isolé au sein du conseil, Longoria a choisi le silence stratégique. Mais ses propos, plus tôt dans la journée sur France Inter, tracent une ligne claire :
« Le PSG a très bien joué les jeux politiques à tous les niveaux, je le respecte. Mais imposer un contrôle sans dialogue, c’est difficilement acceptable. Je ne me sens pas représenté. »
Une position frontale, validée par McCourt, qui confirme que le président marseillais n’a aucune intention de reculer.
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