OM : Longoria dénonce l’individualisme du PSG et l’absence de dialogue à la LFP

À la veille de Madrid, Pablo Longoria s’affirme : choix fort sur Rabiot, mea culpa sur ses excès et attaque frontale contre la gouvernance du foot français.

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Trois jours après le large succès de l’OM face à Lorient (4-0), Pablo Longoria s’est exprimé au micro de France Inter. L’Espagnol n’a éludé aucun sujet : il a défendu sa décision de se séparer d’Adrien Rabiot après l’incident avec Jonathan Rowe, assumé son tempérament volcanique et livré une critique frontale de la gouvernance du football français, jugée opaque et trop dominée par le PSG. Plus qu’une simple interview, le président marseillais a voulu poser les bases : l’OM doit rester un club fidèle à ses valeurs populaires et collectives, loin des jeux de pouvoir.

Sur le cas Rabiot : « Le football n’est pas un sport individuel »

Interrogé sur l’épisode qui a secoué l’OM entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe, Longoria a assumé son choix :

« Se séparer de ton meilleur joueur, ce n’est jamais facile. Adrien nous a beaucoup donné, mais le football n’est pas un sport individuel. C’est un sport collectif, et j’ai pris cette décision pour le bien du groupe. »

Accusé d’avoir cédé Rabiot pour l’argent, il a réfuté :

« Le club a été victime de cette situation. Quel club remplacerait son meilleur joueur à la fin d’un mercato juste pour 10 millions d’euros ? Ce n’est pas logique. »

Sur son tempérament : « La vie sans passion, rien »

Revenu sur son coup de sang à Auxerre qui lui avait valu une suspension record, Longoria a reconnu ses excès :

« C’était une erreur, je l’ai immédiatement regrettée. Le football, c’est la passion. Mais c’est vrai qu’à certains moments, tu ne peux pas dépasser les limites. »

Sur la gouvernance du football français : « Je ne me sens pas représenté »

Très critique sur le fonctionnement de la LFP, le président marseillais a pointé un manque de transparence et de dialogue :

« Le football français a une grosse difficulté : il doit se reconstruire. Il manque un processus de transparence, de discussion stratégique. La gouvernance actuelle ne fonctionne pas. »

Il a également dénoncé le rôle hégémonique du PSG :

« Paris Saint-Germain a très bien joué le jeu de la politique du football à tous les niveaux, et je respecte cela. Mais prendre une position toujours individualiste ou chercher à contrôler tous les mouvements, sans dialogue, c’est difficilement acceptable. »

Et de conclure :

« Au moins, moi, je ne me sens pas représenté. Le football répond aujourd’hui à des intérêts qui nous éloignent de nos supporters, qui nous éloignent de l’aspect populaire du jeu. Et c’est une des causes de la crise fondamentale du football français. »

Avant le Real Madrid : « Enthousiasme, humilité, réalisme »

Enfin, à la veille du déplacement à Madrid, Longoria a fixé le cap :

« Les mots importants pour demain sont enthousiasme, humilité et réalisme. L’objectif, c’est d’être compétitif et d’essayer d’aller le plus loin possible. Mais la priorité, c’est de qualifier l’OM pour la Ligue des Champions deux années de suite. »

Une mise au point claire : l’OM doit regarder loin, mais garder les pieds sur terre. La saison se jouera sur la régularité et sur la capacité à rester fidèle à un football collectif, loin des excès individuels ou des jeux politiques qui minent les instances.

En somme, Longoria a profité de cette intervention pour rappeler sa vision : défendre le collectif, préserver l’identité populaire du club et affirmer la voix de l’OM dans un football français en crise. Un message fort, avant de se frotter au Real Madrid et au PSG.

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