OM: McCourt et Oughourlian montent au front pour une Ligue 1 plus juste

La répartition des revenus, l’avenir de Ligue 1+, le rôle de Nasser al-Khelaïfi : McCourt et Oughourlian unissent leurs voix pour exiger une refonte du système.

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McCourt et Oughourlian, même combat

Ce n’est pas tous les jours que Marseille et Lens parlent d’une seule voix. Frank McCourt et Joseph Oughourlian ont choisi de le faire, d’abord dans Le Figaro, puis en direct dans l’After Foot. Leur cri d’alarme est limpide : si la gouvernance ne change pas, la Ligue 1 court droit au mur. Pour une fois, un « gros » club comme l’OM choisit de défendre l’intérêt collectif plutôt que ses seuls résultats européens.

Un modèle qui étouffe les clubs

Le patron du RC Lens n’a pas mâché ses mots : « en droits domestiques, Lens touche aujourd’hui deux fois moins qu’en Ligue 2 il y a dix ans ». L’écart est vertigineux, et pour un club dont un tiers du budget dépend de ces revenus, c’est la survie qui est en jeu. Résultat : vendre ses meilleurs joueurs, année après année, pour ne pas sombrer. Et ce constat ne se limite pas à Lens : il reflète une Ligue 1 où trop de clubs sont condamnés à l’austérité.

Ligue 1+, un espoir fragile

Dans ce marasme, Oughourlian garde une carte maîtresse : la chaîne Ligue 1+. Les premiers mois ont montré que le produit pouvait séduire. Mais la bataille est rude : BeIN et Canal+ sont accusés de torpiller le projet. « Il faut laisser deux saisons pleines à Ligue 1+ pour s’installer », martèle le patron lensois, qui vise 2 à 2,5 millions d’abonnés autour de 19 € par mois. De quoi générer 300 à 350 M€ pour les clubs. Loin du milliard promis il y a encore quelques années, mais une base de relance crédible si la patience prévaut.

McCourt vs. Nasser : deux visions irréconciliables

Derrière la question des revenus, il y a une bataille de modèles. McCourt défend une Ligue 1 inspirée des ligues américaines : redistributive, équitable, collective. À l’opposé, Nasser al-Khelaïfi incarne une vision élitiste, centrée sur le PSG et sur une hypothétique Super Ligue. « Paris n’a plus aucun intérêt pour la Ligue 1 », lâche Oughourlian. Ce double rôle de président du PSG et patron de BeIN fragilise, selon eux, la crédibilité de la gouvernance actuelle.

Gouvernance : un système à bout de souffle

Vincent Labrune reste dans la ligne de mire, symbole d’un système jugé opaque et inefficace. Mais Oughourlian insiste : « la responsabilité est collective ». Tant que les présidents voteront pour préserver leurs petits intérêts, rien ne changera. Le rééquilibrage pourrait venir d’une réforme par la loi, avec la proposition Saint-Lafont au Sénat. Une façon de mettre fin à un système verrouillé depuis trop longtemps.

Un appel au sursaut collectif

Au final, McCourt et Oughourlian posent trois priorités : laisser Ligue 1+ prospérer, revoir la répartition des droits télé (y compris internationaux) et réformer la gouvernance. Leur message est clair : sans redistribution ni transparence, la Ligue 1 continuera de perdre du terrain sur les grands championnats européens.

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