OM–Nantes : entre insultes, transferts et rancunes, la guerre est déclarée

Un face-à-face explosif à la LFP

Le dernier conseil d’administration de la Ligue de football professionnel a mis en lumière la fracture grandissante entre Pablo Longoria et Waldemar Kita. Le président du FC Nantes s’en est violemment pris au dirigeant marseillais, lui reprochant ses propos tenus à Auxerre en février dernier – lorsqu’il avait dénoncé une « corruption totale dans ce championnat de merde ». Selon L’Équipe, Kita aurait même suggéré sa démission du poste de vice-président de la LFP, dans une tirade mêlant patriotisme et accusations personnelles.

Un ressentiment ancien

La tension entre les deux clubs ne date pas d’hier. Dès mars, lors de la réception de Nantes au Vélodrome, les dirigeants olympiens avaient ostensiblement ignoré leurs homologues nantais, en réaction aux critiques de Kita sur l’impact des propos de Longoria. Celui-ci craignait que l’OM ait durablement semé le doute sur l’arbitrage.

Le dossier Abline, point de rupture

Le conflit a franchi un cap au printemps dernier avec le cas Matthis Abline. Désireux de recruter le jeune attaquant, l’OM aurait approché directement son entourage, fixant unilatéralement une valeur de 15 M€ et critiquant la gestion de la famille Kita. Pour Nantes, ces méthodes ont été jugées irrespectueuses et inacceptables, fermant la porte à toute négociation.

Des contentieux financiers persistants

Aux rancunes sportives s’ajoutent des litiges financiers. L’OM doit encore verser environ 1,3 M€ de bonus liés au transfert de Quentin Merlin, échelonnés jusqu’en 2028. Nantes réclame également 1,5 M€ supplémentaires concernant l’arrivée de Valentin Rongier en 2019, un intéressement activé en cas de nouveau contrat en Ligue 1. Ces dossiers renforcent un climat de défiance.

Une relation durablement abîmée

Malgré la volonté affichée par Pablo Longoria et Mehdi Benatia de maintenir de bonnes relations avec les clubs de Ligue 1, l’accumulation de frictions avec Nantes démontre l’ampleur de la rupture. Entre affrontements publics, accusations de méthodes déplacées et litiges financiers, les rapports entre les deux clubs semblent durablement fragilisés – avec un impact possible sur les futures négociations et dossiers communs.