
OM – Benatia ferme le dossier Rabiot : entre regrets, entourage et valeurs
À la veille du retour européen, Medhi Benatia a choisi de clarifier une fois pour toutes l’affaire Rabiot. Entre tensions internes, rôle envahissant de l’entourage et décision assumée de tourner la page, le directeur sportif olympien assume ses choix : l’OM avance avec ses principes.
Un été sous haute tension
L’affaire Rabiot a marqué l’été marseillais. Débutée par l’altercation explosive avec Jonathan Rowe à Rennes, elle s’est vite transformée en feuilleton médiatique. La mère et agente du joueur, Véronique Rabiot, a multiplié les déclarations contre Roberto De Zerbi et la direction phocéenne, accusant l’OM de vouloir pousser son fils vers la sortie. Dans ce climat électrique, la rupture est devenue inévitable.
Medhi Benatia rappelle pourtant : « Jusqu’à la fin, la porte est restée ouverte. Mais à partir du moment où la situation avait atteint un point de non-retour, il fallait avancer. » Laisser perdurer l’incertitude aurait fragilisé un vestiaire déjà secoué par un mercato dense.
Une relation forte, fragilisée par l’entourage
Benatia n’a jamais caché son attachement personnel à Rabiot : « Je suis très proche d’Adrien, je l’aime beaucoup. » C’est lui qui avait convaincu le milieu international de rejoindre Marseille un an plus tôt. Mais l’ingérence familiale a compliqué les choses : « Malheureusement, quand la famille s’en mêle, ça dépasse parfois le sportif. »
Humainement, le Marocain dit garder de l’estime pour l’homme : « Je suis juste triste de ne plus le voir au quotidien. » Sportivement, il reconnaît qu’il fallait préserver l’équilibre du groupe.
Un départ devenu logique
Le transfert vers l’AC Milan s’est finalement imposé, mêlant logique sportive et financière. Arrivé libre avec un salaire réduit, Rabiot a malgré tout rapporté une indemnité jugée « raisonnable » par la direction. Pour Benatia, c’était aussi une manière de « montrer de la reconnaissance » à un joueur qui avait marqué son passage à l’OM.
Pablo Longoria a confirmé cette ligne : pas de regrets, seulement une cohérence à tenir. Un club ne peut pas donner l’impression de céder à des pressions extérieures.
Tourner la page et regarder devant
Aujourd’hui, le chapitre est clos. De Zerbi a relancé une dynamique avec ses recrues et ses jeunes, et l’OM aborde la Ligue des Champions avec un vestiaire apaisé. Rabiot, lui, a retrouvé l’Italie et Massimiliano Allegri.
Benatia résume : « La vie est faite de valeurs et de convictions. Nous avons agi en cohérence avec nos principes. » Un dernier mot pour refermer un dossier douloureux, mais dont le club sort renforcé.
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